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Conjoncture économique : Soupçon d’espoir

Conjoncture économique : Soupçon d’espoir

 

Doit-on être optimiste pour 2020 ? S’il s’agit de faire mieux qu’en 2019 en termes de croissance, oui il y a de l’espoir. Quoiqu’avec un taux de croissance de 2,3% en 2019, on peut, compte tenu des données actuelles, difficilement faire moins bien.

Sur ce registre, les conjoncturistes sont pour le moins d’accord.

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF), dans sa dernière livraison, prévoit une croissance économique de l’ordre de 3,7% en 2020, tandis que, de son côté, le haut-commissariat au Plan table sur un accroissement du produit intérieur brut de 3,5%.

Un peu plus optimiste, Bank Al-Maghrib mise, quant à elle, sur une accélération de la croissance à 3,8% en 2020.

Ces prévisions ont ceci de commun qu’elles supposent, entre autres, le redressement des activités agricoles, avec en toile de fond la réalisation d’une production céréalière moyenne durant la campagne actuelle.

Sauf que la météo déjoue en ce moment les pronostics.

La DEPF nous apprend ainsi qu’au 31 décembre 2019, le cumul pluviométrique de la campagne agricole 2019/2020 a atteint 124,5 mm, au lieu de 199,5 mm à la même date de l’année précédente, soit une baisse de 37,6% par rapport à la campagne précédente et de 13,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

En conséquence, le taux de remplissage des barrages à usage agricole s’établit à 47,6% au lieu de 60,2% il y a une année.

Certes, il y a lieu de faire la moue, mais la situation n’est pas alarmante.

Pour l’instant en tout cas, en attendant notamment la période février-avril, dont la pluviométrie est déterminante dans la trajectoire de cette campagne agricole.

Prions donc afin que la météo soit moins capricieuse, d’autant qu’en face, la hausse des activités non agricoles n’est pas suffisamment vigoureuse, avec une valeur ajoutée oscillant entre 2,5 et 3,5% selon les années.

Voilà toute l’importance du nouveau modèle de développement en cours de définition.

Car il faut pouvoir trouver les mécanismes pour s’affranchir de cette trop grande dépendance de la pluie et s’appuyer sur d’autres leviers pour driver l’économie nationale.  

D. W.
 

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