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Enseignement supérieur : Que vaut vraiment la licence fondamentale ?

Enseignement supérieur : Que vaut vraiment la licence fondamentale ?

La licence fondamentale ne vaut pas grand-chose. C’est ce diagnostic assez sévère que vient de livrer le président de l’Université Mohammed V (UM5), Said Amzazi, lors des journées pédagogiques initiées par l’UM5. Cette licence semble cristalliser, à elle seule, tous les maux de notre société, notamment des profils de lauréats inadaptés aux exigences du marché du travail, des qualifications professionnelles insuffisantes, un taux d’échec et d’abandon alarmants, entraînant une grande déperdition, et des enseignants dépassés par des effectifs surdimensionnés et des étudiants démotivés, explique-t-il.
Selon Amzazi, la licence est perçue très négativement par la société, puisque le lauréat se retrouve en manque de compétences nécessaires pour intégrer le milieu socio-professionnel. Un chiffre éloquent étaie ses propos : uniquement 20% des étudiants arrivent à obtenir leur licence en 3 ans. C’est dire, selon lui, l’urgence de réformer la licence fondamentale au sein de l’Université Mohammed V.
Comment ?  En mettant en place un système d’orientation pour les bacheliers, afin de faciliter leur transition du lycée à l’université et leur choix d’étude, en proposant des filières spécialisées dès le départ et en consolidant les apports du système Licence-Master-Doctorat (LMD), à travers l’instauration d’un système de crédits ECTS (European Credits Transfer System), lesquels ont pour but de faciliter la reconnaissance académique des études à l'étranger.
Amzazi pose encore une fois de plus une problématique récurrente au Maroc : l’inadéquation entre la formation et l’emploi, et ce à un moment où, justement, la réforme de l’enseignement supérieur est au cœur de l’actualité et requiert un véritable plan Marshall. Surtout que le Maroc traine comme un boulot un taux de chômage endémique (environ 10%), face à une croissance molle qui n’arrive pas à absorber tous les demandeurs d’emploi qui se retrouvent sur le marché du travail chaque année.

D. W. 

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