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L’extrême précarité des entreprises de presse électronique et de presse écrite au Maroc

L’extrême précarité des entreprises de presse électronique et de presse écrite au Maroc

Près de 88% des entreprises de presse électronique et de presse écrite au Maroc affichent un résultat d'exploitation négatif ou nul et environ 98% enregistrent une marge brute négative ou nulle.

C’est ce que révèle une analyse des données liminaires sur le secteur en 2016 et 2017.

Réalisée par le chercheur Mohamed Benabid, cette analyse indique que "ces données interpellent à la fois sur la grande précarité de l'industrie de la presse en ligne et imprimée, mais interroge aussi sur les risques que cette situation fait courir pour la pluralité et l'indépendance des médias". 

Selon la même recherche, 428 journaux sont déclarés auprès de l'administration des impôts pour l'année 2018 contre 349 en 2015 et 223 en 2010. 

S'agissant du nombre d'entreprises de presse, le rythme de création des journaux est passé de moins de 4 sociétés par an sur la période 1970-2000, à plus de 17 sociétés par an sur la période 2001-2010 et plus de 25 sociétés par an sur la période 2011-2018. 

"Le boom constaté sur la dernière période s'explique exclusivement par la multiplication des pures players ou ce qu'on appelle aussi les "Nés en ligne". Ces expériences éditoriales électroniques connaissent des succès d'audiences, mais qui n'ont pas été suivis de succès économiques", fait observer le chercheur. 

L'analyse de Mohamed Benabid s'inscrit dans le cadre d'une thèse de doctorat en Science de gestion et de doctorat en Sciences de l'information et communication réalisée en cotutelle entre l'ISCAE (Maroc) et l'Université Paris 8 (France).

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