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Mohammed VI : Le pragmatisme d’un Monarque moderne

Mohammed VI : Le pragmatisme d’un Monarque moderne

Il incarne la rupture. Il est l’exemple du Roi humaniste. Il tranche avec le passé par sa vision éclairée et son regard résolument tourné vers le futur. 

 

Par Abdelhak Najib 

Écrivain-journaliste 

SM le Roi Mohammed VI marque son époque par une autre philosophie de règne qu’il incarne avec clairvoyance depuis le 23 juillet 1999, date de sa proclamation en tant que Roi du Maroc avant son intronisation, le 30 juillet 1999, sur le trône de la dynastie alaouite, sept jours après le décès de son père Feu Hassan II.

Qu’est-ce qui fait que certains dirigeants écrivent l’histoire, alors que d’autres la subissent ou passent sans laisser de traces ? Il y a la faculté de faire rupture avec tous les aspects passéistes. Il y a la capacité de prendre des décisions majeures qui changent le cours de l’Histoire d’un pays, comme cela a été le cas, le 16 janvier 2004, avec la révision de la Moudawana, le Code de la famille (1957), l’une des réformes emblématiques du règne du Roi Mohammed VI.

Le statut juridique de la femme marocaine est alors amélioré. Cette nouvelle charte nationale de grande importance comprend, notamment, la pénalisation du harcèlement sexuel, l’élévation de l’âge minimum du mariage et la modification des procédures de divorce et de répudiation.

Il y a une volonté certaine de tracer des lignes directrices qui convergent dans une vision logique et rationnelle de ce que le développement et le progrès doivent être. A ce titre, il faut revenir sur une date qui marque l’histoire récente du Maroc : le 15 décembre 2004, est lancée la première des sept audiences publiques télévisées des victimes des «années de plomb».

Ces émissions sont organisées par l’Instance équité et réconciliation (IER) mise en place par Sa Majesté le Roi en 2003 pour faire la lumière sur les atteintes aux droits de l’homme sous le règne de son père (1961).

Il y a aussi l’ouverture sur le monde, le désir de jeter des ponts culturels avec toutes les autres cultures, la nécessité de dialoguer, le sens du partage des visions, l’élan vers la paix, sans oublier l’introspection, qui, elle, réalise ce pari infaillible d’alliance entre les acquis du passé et les rêves de l’avenir.

SM le Roi Mohammed VI, non seulement a fait le solde de tout compte d’une époque, mais il a réussi en vingt-trois ans à consolider les piliers d’une Nation, unie, solidaire et cohérente. C’est aussi dans cette optique que le 9 mars 2011, en plein printemps arabe, se tient la première manifestation réclamant d’engager une réforme institutionnelle profonde.

La réaction royale ne s’est fait pas attendre : dans son discours du 9 mars, le Souverain promet l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Le 1er juillet de la même année, elle est soumise à un référendum, où le «oui» l’emporte avec 98,5% des voix. La nouvelle Constitution rééquilibre, en partie, les pouvoirs, clarifie et précise un certain nombre de principes et, surtout, consacre certains droits et libertés. Elle est perçue par l’essentiel de la classe politique comme une nouvelle étape dans le processus de parachèvement de la construction de l’État de droit.

Il suffit de regarder aujourd’hui tout ce qui a été mis en place en vingt-trois ans. A tous les niveaux, le Maroc est un immense chantier qui prend de plus en plus forme et promet un avenir des plus prospères.

Le Maroc des années 2022 n’a plus rien à voir avec celui des années 1990. C’est là l’œuvre incarnée d’un Souverain serein qui sait où il veut mener son pays. Les objectifs sont clairs : la démocratie, la modernité, la dignité de tous, la justice sociale, la sécurité et la paix, avec un point d’orgue : le 18 mai 2005, lors du discours du Roi à la nation, SM le Roi Mohammed VI annonce la création d’un programme qui vise à éradiquer la misère et les écarts de développement du pays à travers la lutte contre la pauvreté, contre l’exclusion sociale en milieu urbain ou encore la lutte contre la précarité.

C’est aussi dans cette logique que, le 8 mai 2012, Sa Majesté a procédé à l’installation de la «Haute Instance du dialogue national sur la réforme de la justice», composée d’une quarantaine de membres, des personnalités relatives au domaine judiciaire, du gouvernement, de la société civile et du monde des affaires.

Parmi ses membres, on retrouve des représentants de la Cour des comptes, du CNDH, du Conseil de la concurrence, et du Conseil économique, social et environnemental, des militants associatifs, de grands bâtonniers et des magistrats. Leur mission est d’appeler à un dialogue élargi permettant de mettre au point un plan rigoureux de réforme profonde de la justice, dont les axes principaux avaient été fixés par le Roi dans son discours du 20 août 2009.

Toutes ces réformes de fonds ont abouti également à un autre regard sur l’avenir du pays dans une vision à long terme. En effet, le 6 février 2016, le projet de loi sur le Conseil de Régence a été adopté par la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme au Parlement lors d’une session fermée.

L’article 44 de la Constitution de 2011 qui régit la régence, stipule que : «Le Roi est mineur jusqu’à dix-huit ans accomplis. Durant la minorité du Roi, un Conseil de Régence exerce les pouvoirs et les droits constitutionnels de la Couronne, sauf ceux relatifs à la révision de la Constitution.

Le Conseil de Régence fonctionnera comme organe consultatif auprès du Roi jusqu’au jour où il aura atteint l’âge de vingt ans accomplis». Le Conseil de Régence est présidé par le Président de la Cour constitutionnelle. Il se compose, en outre, du Chef du Gouvernement, du Président de la Chambre des représentants, du Président de la Chambre des conseillers, du Président-délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, du Secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas et de dix personnalités désignées par le Roi.

Toutes ces réformes sur le plan national donnent aussi corps à des initiatives d’ordre mondial qui marquent l’engagement du Maroc pour les plus grandes causes humaines, notamment l’écologie et la protection de la planète.

C’est dans ce sens que le 15 novembre 2016, le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a présidé aux côtés de Sa Majesté le Roi Mohammed VI le sommet de la COP22. L’organisation de cette conférence au Maroc pour la deuxième fois, après la session de 2001, traduit l’attachement du Souverain au cadre multilatéral pour aborder les défis internationaux.

Organisée à Marrakech, cette conférence est une preuve de tout l’intérêt que Sa Majesté attache aux questions de l’environnement et du climat parmi les priorités du Royaume.

En effet, le Maroc compte parmi les premiers États à avoir contribué à l’émergence d’une prise de conscience mondiale quant au changement climatique, et ce, depuis sa participation, en 1992, au Sommet de la terre de Rio, où, en sa qualité de Prince héritier à l’époque, il a conduit la délégation du Maroc.

Toujours sur le plan de la politique internationale du Royaume, il faut ici s’arrêter sur une date de premier ordre. Le 30 janvier 2017, le Maroc retrouve, officiellement, son siège au sein de l’Union africaine. C’était lors du 28ème Sommet de l’Union tenu à Addis-Abeba.

De ce fait, ce sommet a marqué un tournant historique dans la vie de l’organisation panafricaine. Ainsi, après plus de 33 ans d’absence, le Maroc a retrouvé sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Il est revenu par la grande porte, comme en témoigne l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.

En réintégrant l’Union africaine, le Maroc n’a fait que sceller juridiquement une réalité déjà existante. Nous sommes là face à de nombreuses actions qui ont changé le visage du Maroc et qui lui ont donné un rayonnement international de premier ordre. Ce qui a été couronné, le 14 mai 2019, par la distinction de SM le Roi Mohammed VI qui reçoit le prix «Ellis Island Medal of Honor». Ce prix, décerné par la «Ellis Island Honors Society», est généralement attribué à des personnalités américaines et internationales dont les contributions personnelles, professionnelles et philanthropiques profitent à la communauté mondiale.

C’est aussi dans cette logique de dialogue humain entre les cultures qu’il faut saisir toute la symbolique de cette date : le 30 mars 2019, sur invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le pape François est arrivé au Maroc pour une courte visite. Une rencontre placée sous le sceau du dialogue interreligieux.

Centrée sur le dialogue avec l’Islam et la problématique des migrations, deux priorités de son pontificat. Après un tête-à-tête avec SM le Roi Mohammed VI au palais Royal, le pape s’est rendu à l’Institut de formation des imams qui accueille des Marocains et des étrangers d’une dizaine de pays, dont la France. Ils sont 1.300 étudiants, hommes et femmes, à suivre des cursus dans cet établissement, fer de lance de l’islam modéré prôné par notre Souverain.

Cette dynamique royale prend aussi sa pleine mesure face aux défis mondiaux et aux grandes crises qui peuvent nous frapper, comme cela a été le cas face à la pandémie du Covid-19.

Dans ce sens, le 15 mars 2020, Sa Majesté le Roi Mohammed VI donne ses Hautes instructions au gouvernement pour procéder à la création immédiate d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus.

Une action de grande ampleur qui est suivie, le 17 mars 2020, par une autre puisque Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside au Palais royal à Casablanca, une séance de travail consacrée au suivi de la gestion de la propagation de la pandémie du Coronavirus dans notre pays et à la poursuite de la prise de mesures pour faire face à toute évolution.

Ce qui culmine, le 22 mars 2020, en pleine crise sanitaire planétaire, à une autre décision de poids. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'Etat-Major général des Forces armées royales (FAR), donne ses Hautes instructions au Général de corps d'armée, Inspecteur général des FAR, Abdelfettah Louarrak, au Général de corps d’armée, Commandant la gendarmerie Royale, Mohamed Haramou, et à l’Inspecteur du Service de santé militaire des FAR, le Général de brigade, Mohamed Elabbar, afin que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile à la délicate mission de lutte contre la pandémie de Covid19.

Toujours dans l’optique de lutter efficacement contre cette terrible pandémie, le 5 juillet 2021, le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de lancement et de signature des conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins.

Ce projet structurant s’inscrit dans le cadre de la volonté du Souverain de doter le Royaume de capacités industrielles et biotechnologiques complètes et intégrées, dédiées à la fabrication de vaccins au Maroc.

Enfin, en ce qui concerne le dossier du Sahara marocain, les 23 ans de règne ont été marquées par de très grandes victoires diplomatiques et ce, à tous les niveaux, puisque la communauté internationale s’est alignée dans sa presque majorité sur la solution marocaine, la seule fiable et viable.

C’est dans ce sens que les 7 et 8 avril 2022, marquent un jour important pour le Maroc. «Historique», «stratégique», les mots ne manquent pas au Maroc pour décrire cette visite inédite du premier ministre espagnol ces 7 et 8 avril à Rabat. Tout a été pensé minutieusement : une audience royale, une déclaration conjointe et un «Iftar», pour témoigner de l’importance de la rencontre de Mohammed VI et Pedro Sanchez.

L'audience s'est soldée par une déclaration conjointe, en vue de matérialiser cette nouvelle relation. Qualifié «d'historique», ce document va constituer le cadre régissant les relations entre les deux parties à l'avenir. Sa mise en œuvre sera chapeautée par un comité, dont les membres seront désignés par le Roi Mohammed VI et Pedro Sanchez dans un délai de 3 mois. Avec en point d’orgue l’appui de Madrid de la vision de Rabat pour régler la question du Sahara. Un appui qui marque un tournant historique.

On le voit bien, au centre de tout ce vaste projet de société, il y a la personne fédératrice d’un Roi. Un Monarque éclairé. Un Roi modeste dont l’humilité a marqué le monde entier. Un Chef d’État qui va à la rencontre de son peuple, qui est à l’écoute de ses attentes. Un Roi dans l’air du temps. Un homme de style, un amoureux des arts et des artistes, un collectionneur, un mélomane, un Roi pour qui la culture restera toujours le défi de toutes les grandes nations qui misent sur l’intelligence, la créativité, la pensée audacieuse et constructive pour bâtir un monde meilleur. Un Roi voyageur, un pèlerin qui sillonne le monde plaçant son pays au centre des intérêts, agissant pour l’union des humains autour d’un seul rêve, celui de vivre dans un monde de paix, d’amour et de tolérance.

SM le Roi Mohammed VI, en vingt-trois ans de règne, a réussi à faire du Maroc le pays arabe le plus cité en exemple. Regardez ce qui se passe ailleurs, le Maroc incarne l’exception à tous les niveaux. Un pays moderne. Une nation fière de ses acquis. Un peuple soudé autour de son Roi, pour écrire l’avenir.

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