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Fusion Renault/Fiat Chrysler : Les détails et enjeux d’un méga deal

Fusion Renault/Fiat Chrysler : Les détails et enjeux d’un méga deal

La fusion probable entre les groupes Renault et Fiat Chrysler (FCA) nourrit les débats au sein du microcosme automobile mondial.

Cette proposition d’une potentielle fusion à 50/50 entre Renault S.A. et FCA, à l’initiative du groupe italo-américain, semble intéresser au plus haut point le top management de la marque au losange.

C’est ce que dévoile, d’ailleurs, le communiqué publié à l’issue du Conseil d’administration tenu ce lundi 27 mai.

«Après avoir revu attentivement les termes de cette proposition amicale, le Conseil d’administration de Renault a décidé d’étudier avec intérêt l’opportunité d’un tel rapprochement, confortant l’empreinte industrielle du Groupe Renault et générateur de valeur additionnelle pour l’Alliance», note le communiqué.

«Une communication interviendra le moment venu afin d’informer le marché des résultats de ces discussions, conformément aux lois et règlements applicables», conclut la même source.

Concrètement, selon la proposition faite par Fiat Chrysler (FCA) à Renault, la nouvelle entité serait détenue à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et à 50% par ceux de Renault, les actionnaires de chaque société recevant une participation équivalente au capital du nouvel ensemble, rapporte l’AFP. 

Ainsi, l'Etat français, premier actionnaire de Renault avec 15% des parts, devrait logiquement détenir 7,5% du nouvel ensemble.

Avant que l'opération ne soit menée, afin d'atténuer la disparité de valeur en Bourse des deux groupes, les actionnaires de FCA recevraient un dividende de 2,5 milliards d'euros, ajoute la même source.

"Nous avons beaucoup travaillé pour arriver à ce point et ceci serait vraiment une fusion de sociétés sur un plan égalitaire", a assuré le patron de FCA, Mike Manley, dans une lettre aux employés du groupe.

"Si cette fusion se concrétise (...) cela pourrait requérir plus d'un an", a-t-il également estimé.

Le rapprochement prévoit la création d'une société-mère de droit néerlandais, explique FCA, qui assure qu’il n’y aura aucune fermeture de site industriel.

"Les bénéfices attendus (...) ne reposent pas sur des fermetures d'usines, mais sur des investissements plus efficaces à l'échelle mondiale dans les plateformes communes de véhicules, les infrastructures, la motorisation et les technologies", explique le groupe italo-américain.

D'après une source proche du dossier interrogée par l'AFP, le siège du nouvel ensemble serait à Amsterdam, où est déjà situé celui de Fiat Chrysler.

L'entité fusionnée serait cotée à Paris, New York et Milan.

Si tant est que les deux parties se mettent d’accord, le nouvel ensemble, en intégrant Nissan et Mitsubishi Motors, pèserait près de 16 millions de véhicules et dominerait les deux autres poids lourds du secteur, notamment Volkswagen et Toyota.

Les synergies annuelles supplémentaires générées par la fusion dépasseraient "5 milliards d'euros" selon FCA, grâce au rapprochement des plateformes, à la mise en commun d'"investissements en matière de motorisation et d'électrification" et aux "économies d'échelle", notamment sur les achats ou la recherche et développement.

L'Alliance Renault, Mitsubishi et Nissan devrait aussi tirer profit de cette opération.

Les "synergies additionnelles" qui devraient profiter à Nissan et Mitsubishi suite à une fusion entre FCA et Renault "sont estimées à 1 milliard d'euros supplémentaires par an", avance le groupe italo-américain, cité par l'AFP.

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