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Les territoires palestiniens occupés rongés par le chômage

Les territoires palestiniens occupés rongés par le chômage

(Ph. CICR)

Le taux de chômage dans les territoires palestiniens occupés a atteint le plus haut niveau mondial avec 24,7 % en 2017.

Dans son rapport consacré à "La situation des travailleurs des territoires arabes occupés", l'Organisation internationale du travail (OIT) souligne que le taux de chômage parmi les femmes palestiniennes approche désormais la barre des 50%.

"L’absence d’un processus politique et diplomatique fondé sur les Accords d’Oslo renforce l’occupation et entrave le développement palestinien", explique le DG de l’OIT, Guy Ryder.

Le marché du travail palestinien s’est détérioré dans une proportion qui devrait susciter la préoccupation profonde de tous les intéressés, a-t-il relevé, ajoutant que l’absence de perspectives conduit les jeunes au désespoir.

A Gaza, chaque seconde ou presque, un travailleur se retrouve au chômage et près des deux tiers des travailleuses sont sans emploi. Le blocus a paralysé l’essentiel de l’activité économique, le revenu par habitant étant inférieur à ce qu’il était au début des années 1990.

Le rapport met l'accent sur les multiples restrictions à l’activité économique résultant de l’occupation israélienne de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

La plupart des terres occupées restent hors d’atteinte pour les Palestiniens : la construction des colonies s’intensifie et Jérusalem-Est est coupée du reste de la Cisjordanie, déplore l'organisation.

Si la confrontation est globalement en hausse, le rapport relève des "signes encourageants" de coopération en matière d’emplois en Israël pour les Palestiniens de Cisjordanie.

L’emploi palestinien dans l’économie israélienne a de nouveau augmenté en 2017, de plus de 11% par rapport à l’année précédente, stimulé par la délivrance de permis de travail supplémentaires.

Or, près de la moitié des travailleurs palestiniens ayant un permis de travail continue de payer des frais exorbitants à des intermédiaires pour obtenir les documents nécessaires.

Le coût moyen s’élève à un tiers du salaire mensuel et entre 187 et 292 millions de dollars sont ainsi prélevés chaque année sur les salaires perçus par les Palestiniens en Israël et dans les colonies.

Les conditions de travail sont souvent précaires, en particulier pour les 40.000 Palestiniens au moins qui travaillent sans permis en Israël comme dans les colonies.

Dans son rapport, le patron de l’OIT appelle à un dialogue et à une recherche commune de solutions qui "permettront effectivement d’instaurer le travail décent dans les territoires arabes occupés".

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