International Tout voir

Yemen, la guerre oubliée

Yemen, la guerre oubliée

(photo Reuters)

Voilà 1.000 jours que le Yémen est plongé dans le chaos. 1.000 jours que femmes, hommes et enfants, victimes collatérales de cette guerre, y meurent. 1.000 jours que la communauté internationale est le spectateur d’un conflit source de la plus importante crise humanitaire au monde.

A l’origine de ce conflit meurtrier, la rébellion des Houthis contre laquelle a été lancée, le 26 mars 2015, une offensive orchestrée par l’Arabie Saoudite, à la tête d’une coalition de neuf pays. 

Personne ne se doutait cependant que cette tentative de mater cette rébellion, dans laquelle est pointé du doigt le rôle trouble de l’Iran, allait autant s’éterniser et déboucher sur plus de 10.000 morts, dont une moitié de civils. Car, avec le temps, cette guerre s’est envenimée, à la faveur notamment d’organisations terroristes comme l’Etat islamique et Al-Qaida qui y ont trouvé un terrain de jeu (macabre) favori.

Aujourd’hui, le conflit au Yémen c’est six enfants morts par heure, 22 millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre, 4,5 millions d'enfants et de femmes enceintes malnutris et la pire épidémie de choléra de l’histoire, avec un million de cas détectés, regrettent les ONG.

Au point que, dans une tribune au Monde, un collectif issu du monde politique, culturel et universitaire, a appelé la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni à agir pour mettre fin à ce conflit, ces pays ayant, estime-t-il, une responsabilité particulière en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et principaux fournisseurs d’armes de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis.

Et à l’évidence, si rien n’est fait, la situation pourrait être pire, avertissent certaines ONG. Une inquiétude légitime, quand on sait notamment que l’escalade se poursuit. Mardi dernier, en effet, l'Arabie Saoudite a intercepté au-dessus de Ryad un missile balistique tiré par les rebelles yéménites houthis. Une attaque qui a d’ailleurs été fermement condamnée par le Maroc.

C’est dire qu’on est encore loin de l’issue de ce conflit.

D.W.

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter de La Quotidienne

* indicates required