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L’étrange histoire de Benkirane

L’étrange histoire de Benkirane

 

Chakib Benmoussa n’aura pas de délai de grâce.

Les Marocains vont scruter à la loupe le travail de la Commission spéciale sur le modèle de développement.

Sitôt nommés, les membres de la Commission se sont ainsi mis à la tâche.

Ils ont tenu leur première réunion, lundi, sous la présidence de Benmoussa.

Il s’est voulu clair sur ses objectifs : faire un état des lieux précis et objectif en vue de relever les dysfonctionnements et les points forts et tracer les contours d’un modèle de développement renouvelé à même de permettre au Maroc d’accéder aux rangs des pays avancés.

L’ampleur du travail à accomplir et les enjeux économiques légitiment donc parfaitement le fait que cette Commission n’a pas droit à l’erreur.

Mais cela justifie-t-il qu’elle fasse l’objet de critiques alors même qu’elle vient d’être installée et qu’elle n’a pas pris ses marques ?

En tout cas, l’ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, nous a sorti une histoire bien étrange, à la Benjamin Button, lors du 7ème congrès de l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT), tenu dimanche dernier.

«La commission proposée par Benmoussa est formée d’un courant unique. Elle comprend des personnes connues pour leur détachement à la religion. Cette commission n’est donc pas équilibrée», a-t-il dit, selon nos confrères de Al Ahdath Al Maghribia.

Cette déclaration suscite bien des interrogations, auxquelles on n’arrive pas à trouver de réponses logiques.

Pourquoi fait-il appel à des références religieuses ? Qui est Benkirane pour juger de la foi des autres ?

Quel lien existe-t-il entre la foi des membres de cette commission et le travail qu’ils sont appelés à accomplir ?

Aujourd’hui, les Marocains sont à un tournant où ils ne peuvent s’autoriser des polémiques stériles et se laisser emporter dans des réflexions complètement saugrenues.

Ils ont besoin d’avoir du pouvoir d’achat, de profiter de la création des richesses de ce pays, d’améliorer leurs conditions de vie...

Bref, de mieux vivre au lieu de survivre.

S’attaquer à la foi des uns et des autres n’a pas sa place dans le débat actuel sur le modèle de développement.

A défaut d’y contribuer, en bon intellectuel avisé, il est plus indiqué de se taire et d’attendre, comme tout le monde, dans 6 mois, date à laquelle la Commission publiera son rapport.

Là, nous pourrions juger non pas la personnalité de ses membres et encore moins leur foi, mais plutôt ce qu’ils proposeront pour le Maroc de demain

D. W.

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