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Le Maroc plus que jamais impliqué dans le développement et la stabilisation de l’Afrique

Le Maroc plus que jamais impliqué dans le développement et la stabilisation de l’Afrique

 

Le Maroc, sous le leadership du Roi Mohammed VI, n’épargne aucun effort pour contribuer aux efforts de développement et de stabilisation de l’Afrique, dans le cadre de sa politique solidaire et agissante.

C’est ce qu’a affirmé, vendredi à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, lors d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA).

"Le Royaume du Maroc croit fermement que la réponse aux défis sécuritaires et aux insuffisances de développement passe par l’action concertée sur le terrain", a indiqué Bourita à l'ouverture de cette réunion, tenue en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à l'initiative du Maroc qui assure la présidence du CPS.

Placée sous la thématique de "L’interdépendance entre paix, sécurité et développement: Vers un engagement collectif pour l’action", cette importante rencontre a eu lieu en présence du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, du ministre des Affaires étrangères d'Egypte, Sameh Shoukry, dont le pays assure la présidence du Conseil exécutif de l'UA, ainsi que d'un grand nombre d'autres chefs de la diplomatie des Etats membres de l'organisation continentale.

Dans son allocution, Bourita a rappelé qu'il n'y a pas de développement sans paix et sécurité, mais il n’y pas, non plus, de sécurité et de stabilité sans développement, relevant que "l’insécurité, sous toutes ses formes, handicape toute perspective d’essor économique, autant que les déficiences de développement socio-économique font le lit de l’insécurité et de l’instabilité”.

Et pour cause, il existe aujourd’hui en Afrique plus de 90 situations de conflit, un "chiffre obstinément stable depuis plus de 5 ans".

Cependant, si "la situation n’est pas rose, le tableau n’est pas noir non plus", a-t-il tenu à nuancer, mettant en avant les exemples de transitions vers la paix et la stabilité qui émergent aujourd'hui en Afrique.

"Si la paix reste le défi lancinant du continent, nous sommes heureux de constater que des réussites sur la voie de la stabilisation de notre continent font souffler une brise de paix que nous sommes appelés à faire perpétuer", a-t-il dit.

Le ministre a cité, à cet égard, l’accord de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée, signé en août 2018, l’accord de paix global entre le gouvernement de la République centrafricaine et les groupes armés, signé en février 2018, l’accord de transition politique au Soudan, signé en août 2019, et l’accord de Paix au Mozambique entre le FRELIMO et la RENAMO.

"Ce sont là autant de pas dans la marche de notre continent vers la stabilité et la paix", s’est félicité le ministre, s’attardant sur l’expérience du Soudan qui "n’est pas un accident de l’Histoire, suivi d’une success-story", mais plutôt "une source d’inspiration et un registre de bonnes pratiques".

Evoquant la situation en Libye, Bourita a indiqué que l’Accord de Skhirat "fut et demeure un bon accord".

"Cependant, la prolifération des initiatives aboutit à une situation où elles s’aliènent mutuellement", a-t-il regretté.

Il existe assurément une "tierce voie qui ne passe ni par la déstabilisation, ni par le statu quo (…), celle qui passe, nécessairement, par une remobilisation franche, efficace et cohérente", ajoute-t-il.

S’agissant de la réforme de l’UA, qu’il a qualifiée de "chantier majeur", Bourita a noté que "le relèvement de l’Afrique passe, tout autant, par une refonte de ses institutions continentales, par le processus d’intégration régionale et par le relèvement du défi du développement humain".

Dans cet esprit, a poursuivi le ministre, la proposition de confier au président de la Commission de l’Union africaine le soin de préparer un document cadre pour une approche multidimensionnelle qui reflète les liens entre la paix, la sécurité et le développement, est "pertinente à plus d’un titre".

Concernant plus particulièrement le CPS, le Maroc appelle à l’intégration systématique de l’articulation entre les dimensions paix et développement, dans les relations entre le CPS et le Conseil de sécurité des Nations Unies, a expliqué le ministre.

"C’est là la clé d’une relation constructive, qui nous permettra d’aller ensemble vers la voie d’une action convergente entre le CPS et le Conseil de sécurité, en conformité avec les dispositions pertinentes du Chapitre VIII de la Charte de l’ONU", a-t-il martelé.

Cette relation, devrait, en particulier, tenir compte du principe de la subsidiarité, de la responsabilité principale et de la compétence universelle du Conseil de sécurité de l’ONU, en matière de maintien de paix et de sécurité, a ajouté Bourita.

Dans son intervention, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, a souligné l'importance et la pertinence de la thématique choisie par le Maroc pour cette session, étant donné que “les questions de paix et de sécurité en Afrique sont inséparables de celles du développement et de la gouvernance”.

Le rétablissement du lien rationnel entre les besoins de développement et les exigences de paix et de sécurité ramène le couple paix et développement à une relation naturelle, logique et multiple”, a-t-il dit. 

“Nous avons longtemps souffert en Afrique de graves dichotomies entre le développement économique pur et dur et la recherche de la démocratie”, a en outre fait observer le président de la Commission de l’UA. 

Plus concrètement, a-t-il expliqué, la doctrine africaine en la matière, dont l’agenda 2063 est la référence, ouvre deux couloirs à l’action et aux stratégies appelées à supporter la démarche africaine pour faire face à ces défis. 

Le premier couloir, a précisé Faki, vise à renforcer et développer l’architecture de paix et de sécurité, en favorisant les options militaires contre les nouvelles formes de violence, comme le terrorisme et les trafics de tout genre, tandis que le second est celui qui part de l’idée fondamentale que les réponses militaires, même si elles sont nécessaires, ne sont jamais suffisantes. 

Au cours de cette session, les différents ministres des Affaires étrangères présents ont salué l'initiative de mettre les projecteurs sur la relation inexorable entre paix, sécurité et développement, plaidant pour un front africain uni et solidaire face aux défis de l'heure.

Cette session a été couronnée par l'adoption d'un communiqué final mettant en exergue l'importance de relever les défis de la paix, la sécurité et le développement, ainsi qu'un autre communiqué du CPS sur la crise en Libye.

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