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Banque Centrale Populaire : Le jockey Mounir

Banque Centrale Populaire : Le jockey Mounir

Après un peu plus de deux mois d’attente, un nouveau capitaine a été nommé à bord du navire BCP.

Le Conseil d’administration de la banque, réuni le 1er novembre 2018, a en effet acté la nomination de Mohamed Karim Mounir au poste de PDG.

Avouons-le, cette nouvelle en a surpris plus d’un et déjoué tous les pronostics.

Il faut dire que le départ de l’ancien président de la banque, Mohamed Benchaâboun, pour le ministère des Finances, a conduit à une profonde redéfinition des cartes et chamboulé les scénarios les plus plausibles, notamment les nôtres (www.fnh.ma).

Si c’était au Pari mutuel urbain (PMU), ceux qui avaient parié sur le jockey Mounir auraient vraisemblablement décroché le jackpot.

Contre toute attente, le choix a été porté sur un pur produit de la maison.

Une belle promotion interne pour un homme qui revendique deux décennies (21 ans exactement) de présence dans la banque du cheval et qui en maîtrise les codes et la philosophie, pour y avoir occupé différents postes de responsabilité, dont celui de Directeur général depuis 2011.

Pour quelqu’un qui a «contribué très activement à l’expansion du Groupe Banque Populaire à l’international et à la diversification des activités du Groupe», il ne faudrait donc pas s’attendre à une rupture dans la stratégie de la banque.

Mohamed Karim Mounir va visiblement s’inscrire dans la continuité; sur les traces de son prédécesseur.

Tâche difficile ? Pas forcément, même s’il ne faut pas la minimiser.

Il hérite d’un groupe bancaire solide, à l’image forte, localement très… populaire, et qui a su s’imposer valablement sur le reste du continent africain.

Ce n’est donc pas tant sur la trajectoire future de la banque qu’il sera jugé, car l’on imagine mal un changement de cap stratégique.

Il sera plutôt jugé, en interne, sur sa capacité à manager ses équipes, et en externe, sur ses aptitudes à séduire les observateurs et à rendre la BCP sympathique, comme avait réussi à le faire Benchaâboun.

Comparaison n’est pas raison, mais reconnaissons qu’il est difficile de succéder à un Benchaâboun qui était à la BCP ce qu’un Ahmed Rahhou est au CIH Bank : un patron emblématique.

Gageons néanmoins que… le jockey Mounir ne fera pas de faux départ et saura relever le défi.

Le marché, les analystes, les journalistes… en jugeront lors de sa première sortie médiatique.

D. W.

BCP

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