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Un tribut très lourd

Un tribut très lourd

 

C’est à croire qu’on n’en finira jamais. L’on se rend compte que même avec l’arrivée des vaccins, le quotidien des citoyens marocains n’a pas véritablement changé depuis un an. Lundi, les mesures de restrictions ont encore été prolongées pour deux semaines, avec en toile de fond le couvre-feu nocturne.

Lundi, le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes avec la France et l’Espagne : aujourd’hui, ce sont pas moins de 35 pays au total qui sont concernés par cette mesure. Lundi toujours, un foyer avec plus de 40 cas du variant britannique de la Covid-19 a été détecté à Dakhla. Le tout, dans un contexte où le Maroc est à court de doses de vaccins, ce qui tronque le calendrier d’immunisation de la population initialement arrêté.

Depuis un an, notre quotidien est ainsi rythmé par la privation de nos libertés individuelles et par la mise à mort lente de plusieurs entreprises à cause d’une activité économique qui n’arrive toujours pas à décoller. Le coronavirus est toujours là. Il attaque en traitre pour ruiner tous nos espoirs d’une vie «normale». La normalité  ? Il va falloir s’armer de patience pour la retrouver. La retrouverons-nous d’ailleurs un jour ? Peut-être un jour lointain.

Cette crise sanitaire, qui a fait plus de 8.800 morts au Maroc, a foncièrement changé la perception que nous avions de ce monde et nous renvoie violemment à la figure la portée de cette expression : «Mens sana in corpore sano» (esprit sain dans un corps sain).

Après un an de lutte contre la Covid19 pour nous protéger, avons-nous réussi à préserver notre santé ? Avons-nous vraiment l’esprit sain ? Ne traînons-nous pas les séquelles des privations et autres confinements ? Quid de ceux qui ont bravé le virus mais qui en portent encore, des mois après, les stigmates ? Que dire de l’état psychologique des personnes qui ont perdu un père, une mère, une sœur, un proche… ?

Et que dire des entreprises en faillite et de tous ceux qui ont perdu leur job pour basculer, du jour au lendemain, dans la précarité ? Nous sortirons (peut-être) un jour vainqueur de cette bataille avec un ennemi invisible, mais à quel prix ? Le tribut est déjà bien lourd. Mais s’il y a quelque chose de positif à retenir de cette double crise sanitaire et économique, c’est qu’elle nous a enseigné, à bien des égards, l’humilité. Le pouvoir et l’argent ne règlent pas tout dans ce bas monde.

 

 

Par D. William

 

 

 

 

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