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Cadre réglementaire de la participation économique des femmes : Le Maroc en tête des pays de la région MENA

 

Le Maroc arrive largement en tête des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) en termes de cadre réglementaire de la participation économique des femmes, selon un nouvel indice du groupe de la Banque mondiale, publié mardi.

L'indice fait partie de l'étude "Les Femmes, l’entreprise et le droit 2020" qui mesure 190 économies pour étudier la manière dont les lois affectent les femmes aux différentes étapes de leur vie professionnelle et en se concentrant sur les lois applicables dans la principale ville économique du pays.

L'étude couvre les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019 dans huit domaines associés à l’émancipation économique des femmes.

Avec un score de 75,6 points, le Maroc est suivi de l'Arabie Saoudite (70,6 points) et de la Tunisie (70 points), selon l'indice, établi sur la base de l’examen des données de l'économie marocaine.

Les huit domaines couverts par l'indice sont structurés autour des interactions des femmes avec le droit tout au long de leur carrière : Mobilité, Accès à l'emploi, Rémunération, Mariage, Maternité, Entrepreneuriat, Actifs et Retraite. 

Le Maroc obtient le score maximal de 100 points pour trois indicateurs : Déplacements, Accès à l'emploi et Gestion d'entreprise, signifiant qu'aucune contrainte juridique n’existe dans ces domaines, selon l'institution financière mondiale.

Il obtient un score de 80 points pour l’indicateur Maternité, 75 dans celui des Prestations de retraite, 60 sur le Mariage, 50 sur la Rémunération et 40 sur la Gestion d'actifs. 

Le score global du Maroc (75,6 points) est égal à la moyenne non pondérée des huit scores des indicateurs sur une échelle de 0 à 100 (où 100 représente le meilleur score). 

Le Maroc a réussi à améliorer légèrement son classement depuis l'année dernière de plus de 2 points (73,13), en raison de la promulgation d'une législation protégeant les femmes contre la violence domestique, explique l'étude.

Globalement, sur les dix économies ayant marqué le plus de progrès par rapport à la précédente édition, six se situent dans la région MENA, trois en Afrique subsaharienne et une en Asie du Sud.

Si la région MENA affiche des progrès considérables, elle demeure aussi celle qui présente le plus de potentiel d’amélioration.

Huit pays ont désormais un score de 100, le Canada ayant rejoint la Belgique, le Danemark, la France, l’Islande, la Lettonie, le Luxembourg et la Suède grâce à une récente réforme du congé maternité.

Sept économies de la région MENA ont promulgué 20 réformes (presque le tiers des réformes mondiales) dans sept domaines, bien qu’une économie ait mis en œuvre une "réforme négative", d'après l'étude. 

L’Arabie saoudite a enregistré la plus forte amélioration de son indice depuis 2017 : elle a adopté des réformes dans six des huit domaines mesurés, y compris la mobilité des femmes, le harcèlement sexuel, l’âge de la retraite et l’activité économique.

Les Émirats arabes unis ont aussi adopté des réformes dans cinq domaines.

Djibouti, le Bahreïn, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie ont mis en œuvre neuf réformes supplémentaires.

À l’échelle mondiale, les réformes les plus populaires ont concerné la Maternité, avec 16 économies qui ont adopté des changements positifs dans ce domaine.

Parmi ces réformes figuraient la prolongation du congé de maternité payé accessible aux mères, l’introduction d’un congé de paternité rémunéré et l’interdiction de licencier des employées pendant leur grossesse.

L’indice intitulé "Les Femmes, l’Entreprise et le Droit" ne mesure que les lois et réglementations formelles qui régissent l’aptitude d’une femme à travailler ou à créer son entreprise– les normes et les pratiques ne sont pas prises en compte.

Le score moyen mondial était de 75,2, ce qui constitue une légère amélioration par rapport au score de 73,9 enregistré deux ans plus tôt.

Toutefois, il reste encore bien du travail à faire car, dans de nombreux pays, les femmes n’ont qu’une fraction des droits reconnus aux hommes, ce qui entrave leurs possibilités en matière d’emploi et d’entrepreneuriat, selon la Banque mondiale.

Banque mondiale

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