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Covid-19 : Le variant du coronavirus détecté en France, le vaccin est arrivé

 

Un premier cas de contamination par le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France, à l'avant-veille des premières injections du vaccin, qui est arrivé samedi matin sur le sol français.

 

La présence de ce variant a été confirmée à Tours vendredi, chez un Français résidant habituellement au Royaume-Uni. L'homme est asymptomatique et a été isolé à son domicile, a indiqué le ministère de la Santé.

Il s'agit de la "première contamination au variant VOC 202012/01 du virus de la Covid-19" détectée en France.

L'homme était arrivé "de Londres le 19 décembre" et a été "pris en charge" à l'hôpital deux jours plus tard.

"Les autorités sanitaires ont procédé au contact-tracing (traçage des contacts) des professionnels de santé ayant pris en charge le patient et à la recherche de ses personnes contacts à risque, pour procéder à leur mise en isolement strict", est-il précisé.

Comme d'autres pays européens, la France, qui a déjà payé un très lourd tribut au Covid avec plus de 62.000 morts, craignait depuis plusieurs jours la présence du variant du virus à l'intérieur de ses frontières.

Et ce malgré le reconfinement de Londres et d'une partie de l'Angleterre, ainsi que la suspension par précaution des liaisons trans-Manche puis l'instauration de tests obligatoires pour entrer sur le territoire français.

Lundi dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran admettait qu'il était "possible" que le variant circule déjà en France. Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien.

Selon plusieurs études présentées au Royaume-Uni, le nouveau variant est plus contagieux que la souche d'origine. L'une d'elles estime que cette contagiosité est supérieure de "50% à 74%" et que cela pourrait avoir des conséquences sur le nombre de décès et d'hospitalisations liées au Covid-19 outre-Manche.

Mais rien ne démontre à ce stade que cette variante entraîne des formes plus graves

Une meilleure résistance de ce variant aux vaccins qui ont commencé à être distribués aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, et qui sont attendus dans le monde entier, représenterait un scénario catastrophe. Mais ce n'est pas l'hypothèse la plus probable aux yeux des scientifiques.

"Pour le moment, il n'existe aucune preuve suggérant que ce vaccin ne soit pas efficace contre la nouvelle variante", avait déclaré lundi Emer Cooke, la directrice générale de l'Agence européenne des médicaments, en donnant le feu vert au produit développé par Pfizer-BioNTech.

La confirmation du premier cas en France intervient juste avant le lancement de la campagne de vaccination, qui démarre dimanche en France, comme dans les autres pays de l'Union européenne.

Les 19.500 premières doses du vaccin destinées à l'Hexagone sont arrivées tôt samedi matin, sous escorte de la gendarmerie, à la pharmacie centrale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), en banlieue parisienne, dans un camion réfrigéré venu de l'usine belge de Pfizer.

D'autres sites français devaient être livrés dans la journée, en région lyonnaise, à Lille et Tours.

Les quelque 3.900 premiers flacons reçus par l'AP-HP sont notamment à destination de ses établissements: trois d'entre eux devaient être livrés par coursier samedi à l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis), où la vaccination débutera dimanche, auprès de quelques personnes âgées et d'au moins un soignant volontaires.

Six autres flacons du même stock iront au centre gériatrique de Champmaillot dépendant du CHU de Dijon, second lieu du lancement symbolique de la campagne.

Ce vaccin, baptisé Comirnaty, exige une logistique très spécifique puisqu'il doit être stocké à -80°C. Il peut être ensuite conservé entre 2 et 8°C durant cinq jours maximum.

"Un planning de livraison des vaccins sera déterminé chaque fin de semaine précédente pour éviter des pertes", a expliqué devant les caméras le chef du pôle pharmacie hospitalière des Hôpitaux de Paris, Franck Huet, qui a salué un jour "historique" samedi. "C'est un moment émouvant", a abondé Anne Darchy, pharmacienne de garde.

La campagne pour les 7.000 Ehpad de France et les autres établissements pour personnes âgées, leurs résidents et leurs soignants susceptibles de développer des formes graves du Covid ne démarrera à grande échelle que début 2021.

Environ un million de personnes se verront proposer le Comirnaty durant cette première étape de la campagne de vaccination française, qui doit s'étaler sur janvier et février.

France coronavirus Vaccin

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