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Logistique/Exploitation de données: Les professionnels souhaitent un renforcement de l’arsenal juridique

Les attentes du secteur de la logistique sur la protection des données sont nombreuses.

Il faudrait un cadre juridique avec des textes de lois, des décrets et une règlementation sur tout l’écosystème de l’exploitation de la Data.

 

Par B. Chaou

 

La digitalisation des activités, accélérée par la crise de la Covid-19, a renforcé le débat sur la protection des données, tant celles des personnes physiques que morales. L’utilisation de données personnelles ou encore à caractère dit sensible prévoit le respect de plusieurs règles.

Au Maroc, ces dernières ont connu une grande avancée avec, entre autres, tout récemment la loi n°43-20 sur les transactions électroniques. Malgré cela, les professionnels, notamment du secteur de la logistique, attirent l’attention sur les difficultés qu’ils rencontrent à cause de la persistance de certaines faiblesses juridiques.

Pour Mohamed Talal, viceprésident général de la CGEM, et CEO de La Voie Express, «les faiblesses juridiques sont nombreuses. Aujourd’hui, et à ma connaissance, rien n’encadre encore les Data Centers, lieux où sont stockées les données. Notamment via une règlementation stricte concernant la sécurité et la protection de ces Data Centers contre les attaques informatiques».

En effet, la logistique est considérée comme une activité névralgique de l’économie, restant intrinsèquement liée aux autres secteurs, et dans laquelle le partage des données s’accapare une grande place dans les relations qui lient les opérateurs.

«Ce n’est pas que ces Data Centers soient sans aucune sécurité, mais il est nécessaire d’avoir une entité étatique indépendante chargée de les auditer et de vérifier la sécurité physique, la sécurité numérique et surtout la souveraineté des dites données», estime Mohamed Talal. Il paraît donc que le renforcement du cadre légal devient primordial pour les professionnels, à l’aune du développement rapide qu’impose la digitalisation des process et avec elle le souci de préserver les données traitées.

Un abonnissement des règles qui ne passerait pas qu’à travers des textes de loi, d’après Talal. «Je pense qu’aujourd’hui la CNDP joue et continuera de jouer son rôle. Elle est le gendarme des libertés personnelles et le gardien du temple de l’écosystème de la Big Data. Maintenant, il est urgent de former les magistrats sur les problématiques qu’entraînera la signature électronique…», estime-t-il.

Et de conclure que «de nouvelles habitudes de consommation s’imposent à nous. Avec elles viennent de nouveaux modèles économiques de distribution et donc de nouvelles problématiques. Ce qui entraînera de nouvelles lois, de nouvelles règlementations, et la jurisprudence fera le reste».

 

 

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