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Terrorisme en Afrique : Plus de 5.000 victimes en 6 mois

 

Les miasmes du terrorisme se répandent en Afrique comme une trainée de poudre.

Avec, en toile de fond, la multiplication des groupes terroristes qui se livrent à des épopées meurtrières et sanglantes, aveuglés par la haine.

Le terrorisme, c’est l’un des dangers majeurs auquel le continent est désormais appelé à faire face, au moment où les priorités devaient être autres : les défis du développement.

A New York ce mercredi, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a livré des chiffres terrifiants, alors qu’il co-présidait, avec son homologue néerlandais, la 10ème réunion ministérielle du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF), tenue en marge de la 74ème session de l'Assemblée générale des Nations-Unies.

Selon Nasser Bourita, l'Afrique a connu des niveaux de violence sans précédent en 2018.

Les pays du Sahel ont ainsi enregistré un nombre de victimes quatre fois plus élevé en 2018 par rapport à 2012.

Au cours des six premiers mois de 2019, le continent africain a été le théâtre de plus de 200 attaques terroristes, qui ont fait plus de 5.000 victimes parmi les populations civiles et les forces de sécurité, souligne-t-il.

En outre, alors qu'il n'y avait en 2010 qu'un seul groupe terroriste dans le Sahel, il en existe aujourd'hui plus d'une douzaine dans la région, fait savoir Bourita.

Et d’avertir que la recrudescence alarmante de l'extrémisme violent en Afrique pourrait provoquer une nouvelle vague de terreur mondiale, "mettant gravement en péril non seulement l'avenir du continent, mais également la stabilité internationale, notre sécurité étant une et indivisible".

D’où la "nécessité absolue" de maintenir un engagement fort dans la lutte contre le fléau du terrorisme, qui continue de toucher toutes les régions et de miner la paix, la stabilité et le développement dans le monde, poursuit-il.

Dans ce contexte, "notre action devrait continuer à consolider nos acquis et à poursuivre nos efforts pour faire face aux défis persistants", a-t-il plaidé.

Ces défis, a précisé Bourita, concernent notamment "le nombre inquiétant" de militants restés dans les zones de conflit, qui ont probablement mis en place des cellules dormantes pour reconstruire le prétendu "califat de Daech" ou se sont dispersés dans le monde entier pour rejoindre des groupes terroristes existants ou en créer de nouveaux.

Il s’agit aussi des ressources financières importantes détenues par les groupes terroristes, de la persistance d'idéologies extrémistes fallacieuses et de discours violents disséminés parmi les populations les plus vulnérables, et des liaisons opportunistes établies entre groupes terroristes et criminels dans différentes régions.

A noter qu’au cours de cette 10ème réunion ministérielle, les Etats membres du GCTF ont adopté quatre documents-cadres qui s’ajouteront aux 34 déjà adoptés.

Il s’agit des Recommandations de Glion sur l'utilisation de mesures administratives fondées sur l'Etat de droit dans un contexte de lutte contre le terrorisme, l’Additif aux bonnes pratiques du GCTF pour les femmes et la lutte contre l'extrémisme violent, avec un focus sur l'intégration du genre, le Mémorandum de New York sur les bonnes pratiques en matière d'interdiction des voyages des terroristes, et le Mémorandum de Berlin sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre l'utilisation terroriste de systèmes aériens sans pilote.
 

Daesh

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