-Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 consacre une part importante de son effort budgétaire au développement des infrastructures de transport et de logistique. Objectifs : renforcer la compétitivité du tissu productif, créer de l’emploi et améliorer la résilience du pays face aux chocs climatiques et géopolitiques et accompagner les futures échéances sportives.
La note d’orientation du PLF 2026, adressée par le Chef du gouvernement aux différents départements ministériels, détaille une série d’investissements d’envergure dans les secteurs du transport et de la logistique. L’enjeu est double : accompagner la croissance et préparer le pays aux défis futurs surtout avec l'approche des échéances sportives (CAN 2025 & Mondial 2030)
Dans le secteur aérien, le PLF prévoit la poursuite des travaux dans cinq aéroports du pays, pour un investissement total de 25 milliards de dirhams. En parallèle, le plan de développement de Royal Air Maroc devrait permettre à la flotte nationale d’atteindre 200 avions d’ici 2035, contre environ 60 aujourd’hui. L’enveloppe prévue à cet effet s’élève à 160 milliards de dirhams.
Extension du réseau à grande vitesse
Côté ferroviaire, l’extension du réseau de lignes à grande vitesse figure parmi les priorités. Un investissement de 96 milliards de dirhams est prévu pour relier de nouveaux pôles économiques aux grands centres urbains, avec pour ambition de faciliter la mobilité sur l’ensemble du territoire.
Le réseau routier bénéficiera également d’un coup d’accélérateur. Un programme d’investissement de 14,4 milliards de dirhams est annoncé, dont 6,5 milliards pour la future autoroute continentale entre Casablanca et Rabat. Ce projet vise à fluidifier les échanges entre les régions et à désenclaver certains territoires.
Dans le secteur maritime, les grands chantiers en cours se poursuivent. Les travaux du port Nador West Med devraient s’achever, tandis que le développement de la zone logistique attenante sera lancé. En parallèle, l'exécutif entend accélérer le projet du port de Dakhla Atlantique, avec pour objectif de renforcer les liaisons maritimes et d’élargir l’offre logistique du pays.
Ces projets s’inscrivent dans une logique d’intermodalité, en combinant infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aériennes pour bâtir un système de transport intégré et durable. L’approche vise également à renforcer la souveraineté logistique du pays, améliorer sa résilience économique, et répondre de manière plus agile aux besoins des entreprises et des populations.
Au-delà des aspects économiques, ces investissements dans les infrastructures traduisent une volonté claire de réduire les disparités territoriales, en assurant un meilleur accès aux services, aux marchés et aux opportunités. Cette stratégie s’inscrit pleinement dans la dynamique de régionalisation avancée portée par le Royaume.
