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Camps de Tindouf : Un nid à gangsters

Camps de Tindouf : Un nid à gangsters

Tindouf est devenue une zone de non-droit, le fief des délinquants et autres brigands du polisario qui, avec la complicité du pouvoir algérien, ne s’imposent aucune limite : enrôlement d’enfants-soldats, tortures, détentions arbitraires, trafic illégal et vente d’armes, implication des séparatistes dans des actes terroristes dans la région sahélo-saharienne, détournement des aides humanitaires destinées aux séquestrés de Tindouf.

Le détournement des aides en particulier, très souvent dénoncé par les ONG internationales, est une pratique érigée en système. Le dernier rapport de l'évaluation de l'action du Programme alimentaire mondial (PAM) en Algérie 2019-2022, rendu public le 7 mars courant, a d’ailleurs pointé de graves dysfonctionnements dans la gestion par l'Algérie de l'aide alimentaire destinée aux populations dans les camps de Tindouf.

Il signale «l’absence de contrôle direct sur la distribution de l’aide alimentaire générale et du libre accès aux camps», indiquant que «l’organisation dispose d’une habileté limitée pour garantir le respect des principes humanitaires dans les camps».

De même, «l'aide alimentaire est distribuée à toute la population des camps et non uniquement aux plus vulnérables», ce qui est un stratagème mafieux pour gonfler artificiellement les chiffres de la population dans les camps de Tindouf. Surtout que c’est la milice du «polisario» qui organise elle-même la distribution de l’aide alimentaire dans les camps au nom du croissant rouge algérien.

Le lendemain de la publication de ce rapport, l'ONG Promotion du développement économique et social (PDES) appelait, à Genève, à l'ouverture d'une enquête sur la situation des enfants dans les camps de Tindouf. Car, pour l’ONG, certaines des violations des droits des enfants dans les camps aux mains du polisario «constituent des violations flagrantes des droits de l'Homme en raison de leur récurrence généralisée et systématique, et certaines d'entre elles constituent des crimes de guerre en raison de leur gravité. D’où la nécessité d’ouverture d’enquête et d’un monitoring sur place».

PDES dénonce ainsi le transfert arbitraire et le travail forcé des enfants, ainsi que l’exploitation par le polisario des programmes scolaires à d’autres fins que les objectifs pédagogiques, à travers des contenus qui font l’apologie de la violence, des discours de haine et qui encouragent le port d’armes.

Des séparatistes terroristes

En octobre dernier, le président de l'ONG «Surry Three», Solomon Assor Sydney, affirmait que «la région sahélo-saharienne est une zone majeure d'activités illicites et un corridor de transit vers différentes parties du monde pour les armes légères et la drogue, où le polisario est un exemple concret de trois agendas qui se chevauchent : celui du terrorisme, du séparatisme et du crime organisé». 

Une assertion confirmée le mercredi 8 mars par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU. Dans  deux lettres adressées au Secrétaire général de l’ONU et au président et membres du Conseil de Sécurité, Omar Hilale a dénoncé et prouvé les connexions du polisario avec le terrorisme au Sahel.

Exemple édifiant : le tristement célèbre terroriste «Adnan abu al walid sahrawi», était membre du polisario avant de devenir chef du groupe terroriste «Etat islamique au grand sahara». Cet individu avait ses habitudes de se réfugier dans les camps de Tindouf et de s’y faire soigner, avant d’être éliminé le 15 septembre 2021, rappelle Hilale. L’adjoint d’Abu al walid sahrawi, le terroriste notoire «Lakhal sidi salama», alias «Abdelhakim sahraoui», était lui aussi membre du polisario et a été éliminé le 23 mai 2021, ajoute-t-il.

Par ailleurs, le diplomate a indiqué que le journal allemand Die Welt, du 27 janvier 2023, a publié les résultats d’une enquête basée sur les rapports convergents de plusieurs services de renseignement européens. Cette enquête confirme, preuves à l’appui, que le polisario a fait des camps de Tindouf une plaque tournante pour le financement du terrorisme au Sahel, à travers la «hawala» qui permet le transfert illicite et anonyme de fonds entre l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique latine, notamment à des groupes terroristes et des acteurs impliqués dans la déstabilisation régionale. Voilà des actes criminels posés dans les camps de Tindouf et qui ont des répercussions internationales, notamment en Europe. Un sujet qui devrait logiquement intéresser nos très chers… érudits du Parlement européen. N’est-ce pas ?

 

F. Ouriaghli

 

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