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Comptes extérieurs: les dessous d’une amélioration en 2021

Comptes extérieurs: les dessous d’une amélioration en 2021

◆ Le déficit du compte courant devrait passer de 4,2% du PIB en 2020 à 3,3% en 2021.

◆ Concernant les recettes voyages, BAM table sur 29 Mds de DH en 2020 et 49,9 Mds de DH en 2021.

 

Par M. Diao

 

L’année 2020 marquée par la crise liée au coronavirus et que tous les opérateurs économiques marocains veulent vite oublier, a été préjudiciable pour les comptes extérieurs. Pour preuve, il ressort des données à fin octobre 2020 une contraction quasi généralisée des échanges de biens. Les exportations ont accusé une baisse de 10,1%.

La même tendance baissière est observée au niveau des importations (-16,6%). Les recettes voyages, qui ont chuté de 60,3% à fin octobre 2020, ont contribué fortement au déficit du compte qui, au regard des prévisions de la Banque centrale, devrait se situer autour de 4,2% du PIB en 2020. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les transferts des MRE ont fait preuve de résilience avec une augmentation de 1,7% à fin octobre 2020.

Les bons points pour 2021

La reprise des exportations observée les derniers mois devrait se consolider. Celle-ci est portée par les ventes du secteur automobile suite à la montée en production annoncée par l’usine PSA basée à Kénitra. Ce qui est de bon augure pour les exportations nationales en 2021. Au registre des recettes voyages, qui enregistreront une reprise graduelle, Bank Al-Maghrib (BAM) table sur 29 Mds de DH en 2020, 49,9 Mds de DH en 2021 et 72 Mds de DH en 2022. A l’évidence, ces prévisions tiennent compte de l’amélioration de la situation sanitaire à l’échelle nationale et internationale. Et ce, en lien avec la mise sur le marché des vaccins anti-covid-19.

Rappelons tout de même qu’en 2019, les recettes voyages ont culminé à 78,8 Mds de DH, s’approchant ainsi de la barre symbolique des 80 Mds de DH. Pour 2021, BAM prévoit un raffermissement des transferts des MRE à 70 Mds de DH (contre 65,8 Mds de DH en 2020). Il ressort des différentes conditions décrites plus haut un allégement du déficit du compte courant à 3,3% du PIB en 2021 (contre 4,2% du PIB en 2020). Il convient également de préciser que le rythme des importations s’accélérera en 2021 à cause, entre autres, de la progression des achats de biens d’équipement et l’alourdissement de la facture énergétique.

La hausse des cours internationaux du pétrole devrait se poursuivre en raison de l’augmentation de la demande mondiale. Pour rappel, le Brent a franchi en décembre 2020 le seuil des 50 dollars le baril pour la première fois depuis le mois de mars 2020. Par ailleurs, les entrées d’IDE contribueront à la résorption du déficit du compte courant puisque, d’après BAM, celles-ci devraient reprendre leur dynamique pour atteindre un volume correspondant à 3,1% du PIB à partir de 2021 (contre un recul qui équivaut à 2,3% du PIB en 2020).

En définitive, les avoirs officiels de réserve se situeraient à près de 322 Mds de DH à fin 2020 (7 mois d’importations) et évolueraient autour de ce niveau au cours des deux prochaines années. Ces prévisions de la Banque centrale tiennent compte notamment des émissions réalisées par le Trésor sur le marché international cette année et de celles prévues en 2021 et 2022.

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