Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique sous peine d’affronter des "conséquences désastreuses", a mis en garde lundi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, tout en exhortant la société civile à demander "des comptes" aux dirigeants de la planète.
Le discours de Guterres à l'ONU intervient à la veille d'un sommet mondial inédit pour l'action climatique qui doit réunir à San Francisco des milliers d'élus, de maires, de responsables d'ONG et d'entreprises.
"Si nous ne changeons pas d'orientation d'ici 2020, nous risquons des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent", a déclaré Guterres.
"Le changement climatique va plus vite que nous", a-t-il relevé.
"Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces, mais nous manquons, même après l'accord de Paris, de leadership et d'ambition pour faire ce que nous devons faire", a-t-il déploré.
En dressant un tableau sombre des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l'accès à l'eau, Guterres a fait saboir que le monde fait "face à une menace existentielle directe" et au "plus grand défi" de l'époque.
Ainsi, "nous devons arrêter la déforestation, restaurer les forêts détériorées et changer notre manière de cultiver. Il faut aussi revoir la manière de chauffer, refroidir et d'éclairer nos bâtiments pour gaspiller moins d'énergie", a-t-il plaidé.■