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Gouvernance de l’eau : Le public et le privé accordent leurs violons

Gouvernance de l’eau : Le public et le privé accordent leurs violons

Il est plus que jamais nécessaire de renforcer la prise en compte des exigences climatiques comme une constante fondamentale de toute action publique ou privée.

A cet effet, Bank-Al Maghrib (BAM) a organisé jeudi 16 mars à Rabat, en partenariat avec la coalition marocaine pour l'eau (Coalma) une table ronde sous le thème «Quelle gouvernance de l’eau dans un contexte de rareté ?». 

Cette rencontre a été l'occasion de revenir sur l'importance d'une bonne gouvernance pour garantir la sécurité hydrique, ainsi que sur les bonnes pratiques en matière de gouvernance durable et responsable de l'eau. 

S'exprimant à cette occasion, le Directeur général de BAM, Abderrahim Bouazza, a salué Coalma pour cette initiative, relevant l'importance du sujet abordé qui revêt une importance capitale, notamment dans un contexte marqué par un stress hydrique sans précédent.

«La Banque centrale s'est exprimée en effet à plusieurs reprises sur la vulnérabilité de l’économie marocaine au changement climatique. Ella avait indiqué dans son rapport annuel de 2021, que face au déficit sévère en ressources hydriques, la prise de conscience de la gravité de la situation reste encore insuffisante et qu'une approche holistique demeure nécessaire pour renforcer la prise en compte des exigences climatiques comme une constante fondamentale de toute action publique ou privée», a souligné à cette occasion Abderrahim Bouazza. 

Il a, dans ce sens, fait remarquer que les politiques mises en place et les investissements dans les infrastructures sont essentiels pour réduire le stress hydrique, mais qu'ils restent insuffisants en l'absence de politiques agissant sur les comportements.

Évoquant l'importance de la gestion de l'eau pour les Banques centrales, Abderrahim Bouazza a indiqué que ces dernières, en tant que régulateur du système bancaire, sont aussi tenues de surveiller les risques liés aux enjeux climatiques, ajoutant qu'elles avaient pris conscience que les enjeux climatiques s'interfèrent avec les objectifs de stabilité des prix et de stabilité financière, qui relèvent de leur mandat.

Pour sa part, la présidente de Coalma, Houria Tazi Sadeq, a mis en relief l'importance de la thématique de gouvernance de l'eau, précisant qu'il est temps de transformer tous les problèmes qui existent en la matière en opportunités.

Elle a, en outre, salué la démarche suivie par le Maroc qui travaille depuis les années 1970 sur la maîtrise de l'offre, particulièrement à travers sa politique des barrages, ajoutant qu'il est temps aujourd'hui de travailler sur la gestion de la demande, qui suppose d'autres postulats et d'autres modes de gouvernance et de financement.

Et de poursuivre: «Aujourd'hui, nous sommes dans la diversification des solutions technologiques. Nous faisons de l'offre à travers les barrages, nous faisons du dessalement, nous sommes en train de nous orienter vers l'hydrogène etc., tous ces éléments constituent donc des opportunités qui devraient intéresser le secteur de l'investissement et le secteur financier».

Cette rencontre a connu la participation de responsables issus de plusieurs ministères ainsi que des représentants d'institutions publiques et privées, dont l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Bank of Africa, CDG Capital, Lydec et Veolia Maroc.

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