Le Conseil économique et social européen a sorti, récemment à Bruxelles, son rapport sur les relations commerciales UE-Maroc.
Un document qui revient sur l'historique des relations commerciales et qui, surtout, met en orbite la négociation de l'Accord de libre-échange complet et approfondi et les craintes de la partie marocaine quant à une dégradation plus accrue de la balance commerciale du Royaume. A ce titre, le rapport précise que «l'UE doit répondre au scepticisme croissant de la société civile marocaine en adoptant une stratégie commerciale qui, non seulement encourage l'échange de marchandises, mais permet aussi de créer des emplois décents et qualifiés, d'encourager le tissu associatif, de consolider les droits des travailleurs et de garantir le respect de l'environnement».
… Une question d’expertise
Le CESE insiste sur le fait que le suivi du chapitre sur le développement durable de l'ALECA par la société civile devrait être coordonné respectivement par le Conseil économique, social et environnemental du Maroc et le Comité économique et social européen, étant donné leur représentativité et l'expertise dont ils disposent pour mener un tel suivi. Le CESE demande aussi que les acteurs économiques et sociaux du Maroc et de l'UE participent plus activement à la conception, au suivi et à la mise en œuvre des accords commerciaux. Dans ce cadre, souligne le rapport, «le CESE propose de créer un comité consultatif mixte composé du Conseil économique, social et environnemental du Maroc et du CESE, sur la base de l'article 85 de l'Accord d'association afin de permettre à la société civile organisée de suivre l'incidence de tous les accords entre l'UE et le Maroc, y compris l'impact total des accords commerciaux entre l'UE et le Maroc.