L’Association marocaine du marketing et de la communication (AMMC) vient de dévoiler les résultats d’une étude qu’elle a menée en partenariat avec le réseau social professionnel Viadeo et le cabinet Immersion.Il s’agit de la première étude de perception du Maroc auprès de plus de 2.200 cadres et dirigeants africains. Menée entre le 15 septembre et le 30 octobre 2014, elle a couvert 85% des pays d’Afrique, ainsi que des Africains résidant en Europe.
Les Africains apprécient globalement le Maroc et ce qu’il représente : stabilité politique, climat des affaires et attractivité touristique.
… Beaucoup de réserves côté cohabitation…
En revanche, ils sont plus critiques lorsqu’il s’agit d’autres questions, notamment d’ordre sociétal. «Alors que les Marocains se disent ouverts à la cohabitation et l’accueil des étrangers de l’Afrique sub-saharienne, environ 47% des professionnels de l’Afrique francophone et anglophone sont sceptiques quant au climat de cohabitation entre les diverses religions au Maroc», souligne l’étude. Ils estiment que plusieurs nationalités et ethnies ne sont pas totalement bien accueillies pour pouvoir vivre ensemble sereinement.
… Les produits «Made in Morocco» peu appréciés au Maghreb…
Les produits «Made in Morocco» sont bien appréciés en Afrique francophone et anglophone, mais pas au Maghreb où 37% de l’échantillon considèrent que ce Label n’est pas un gage de qualité supérieure. Par rapport aux médias locaux, près de 50% des répondants, Marocains inclus, estiment que les médias nationaux ne participent pas au rayonnement du pays à l’international.
… Le climat des affaires critiqué…
De leur côté, les Marocains sont critiques quant au climat des affaires dans leur pays. Ils considèrent qu’il n’est pas assez propice pour réussir les affaires. Ils pensent également, à un taux de 60%, que les produits et services proposés par les entreprises nationales ne sont pas forcément de grande qualité.
D’autre part, l’encouragement du tourisme interne a été majoritairement critiqué, puisque 75% des Marocains considèrent que l’Etat et les opérateurs touristiques n’encouragent pas le tourisme local de la même manière que le tourisme international.