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Autonomisation économique des femmes : Lever de rideau sur la troisième phase du programme «Min Ajliki»

Autonomisation économique des femmes : Lever de rideau sur la troisième phase du programme «Min Ajliki»

Le coup d’envoi de la troisième phase de «Min Ajliki», un programme belgo-marocain d’autonomisation des femmes du Maroc pour la période de 2022-2026, a été donné mercredi 22 juin, à l’issue d’une conférence tenue à Rabat. 

 

Placée sous le thème «L’inclusion économique des femmes au Maroc : challenges, perspectives et mesures», cette conférence a connu la participation de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, de Meryame Kitir, ministre de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes du Royaume de Belgique, ainsi que de nombreux représentants d’institutions internationales et marocaines engagées dans la question du genre. 

Le programme belgo-marocain «Min Ajliki», lancé en 2003, s’appuie sur la volonté des pouvoirs publics marocains et belges de promouvoir l’autonomisation économique des femmes, considérée comme un important levier de croissance durable et inclusive. 

S’exprimant à cette occasion, Younes Sekkouri a affirmé que «le programme «Min Ajliki» est un programme intéressant car il est adossé à des structures opérationnelles, et permet la capitalisation des connaissances, le renforcement des compétences et favorise la connexion humaine et le réseautage». 

Et d’ajouter : «Avec les différents syndicats et le patronat, nous avons fait de la question de l’autonomisation économique des femmes notre cheval de bataille. Nous accordons aujourd’hui une importance particulière à cette problématique qui touche principalement les femmes notamment les travailleuses domestiques et qui est le travail informel. Nous sommes bien conscients qu’il va falloir y apporter des solutions concrètes et structurelles. Approximativement, le nombre total de ces femmes se trouvant dans la précarité est estimé à plus de 150.000, toutefois seules 4.000 d’entre elles sont déclarées à la CNSS. Au sein du gouvernement, nous travaillons d’arrache-pied afin d’accélérer la mise en oeuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale qui a pour but d’améliorer les conditions de vie de ces femmes et l’ensemble des Marocains». 


Pour sa part, la ministre belge a souligné qu’il relève de la responsabilité de toutes les parties prenantes d’accorder aux femmes la reconnaissance qu’elles méritent. «Au niveau international, les voix s’élèvent et se font entendre pour mettre fin à l’inégalité qui touche la gente féminine au quotidien. Grâce à la coopération entre l’APEFE et le ministère marocain de l’inclusion économique, ces dernières années, plus de 18.000 femmes ont été sensibilisées à l’esprit de l’entreprise, plus de 20.000 ont été formées et plus de 10.000 emplois ont été créés pour ces dernières. Savoir c’est pouvoir, pour rendre les femmes autonomes, la première étape est toujours l’éducation et la formation car elles ont uniquement besoin d’un coup de pouce pour pouvoir ensuite progresser par elles-mêmes», insiste-t-elle. 


Mis en place par l’APEFE (Agence pour la promotion de l'éducation et de la formation à l'étranger et financé par la Coopération belge au développement), «Min Ajliki» a pour but d’agir en faveur de l’emploi féminin au Maroc à travers l’amélioration de l’insertion socioéconomique des femmes moyennant la création d’une activité entrepreneuriale ou l’amélioration de leur employabilité pour accéder au marché de l’emploi. Depuis son lancement, le programme s’est concentré sur le renforcement de l’action des partenaires directs en termes de digitalisation, de communication et d’amélioration de capacités au travers de l’accompagnement et de la formation des bénéficiaires.

De son côté Elio Di Rupo, ministre, Président de la Wallonie, s’est dit très impressionné par les avancées du programme «Min Ajliki». «L’implication considérable des différents acteurs devrait être saluée. Les deux phases précédentes depuis 2014 ont largement démontré leur efficacité. Les chiffres sont impressionnants, 11.000 porteuses de projets qui ont accompagné plus de 2.000 activités d’entreprise, 36 incubateurs mis en place, un vaste écosystème a ainsi vu le jour qui n’a fait que grandir au fil du temps. Il permet désormais dans tout le Maroc de soutenir les femmes qui ont l’envie d’entreprendre et de lancer une activité. Cette troisième phase qui démarre aujourd’hui, témoigne d’une ambition d’aller plus loin encore. Il s’agira au cours des cinq prochaines années de renforcer l’autonomisation socioéconomique des femmes vulnérables et les capacités du tissu associatif marocain dans les domaines de l’économie sociale et solidaire», conclut-il. 

Avec cette troisième phase, qui couvre la période 2022-2026, Min Ajliki s’appuiera sur plusieurs acteurs publics, privés et associatifs, pour un plaidoyer en faveur d’une meilleure autonomisation économique des femmes à travers l’entrepreneuriat et l’employabilité. Le programme vise aussi à développer une offre de proximité inclusive à travers le tissu associatif.

 

M. B. 

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