Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa dernière réunion trimestrielle de l’année le mardi 19 décembre. Lors de cette réunion, il a analysé les évolutions récentes de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la Banque pour les deux prochaines années. Sur la base de ces analyses, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé à 2,25%, indique un communiqué de la Banque centrale.
Par ailleurs, le Conseil a noté que la tendance baissière de l’inflation au cours des premiers mois de l’année s’est inversée depuis le mois d’août, résultat en grande partie de l’atténuation du recul des prix des produits alimentaires à prix volatils. L’inflation devrait terminer l’année sur une moyenne de 0,7%, après 1,6% en 2016, tandis que sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, s’accélèrerait de 0,8% à 1,3%.
A moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés. Elle s’établirait à 1,5% en 2018 et à 1,6% en 2019. L’inflation sous-jacente devrait, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de l’accroissement de l’inflation importée, s’inscrire également dans un mouvement haussier pour atteindre 1,5% en 2018 et 1,9% en 2019.
En outre, au niveau national, la croissance s’est établie à 4,2% au deuxième trimestre, portée par une bonne campagne agricole. Elle devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, ressortir pour l’ensemble de l’année à 4,1%, avec un rebond de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, après un recul de 12,8% en 2016, et une amélioration de 2,2% à 2,7% pour celle des activités non agricoles.
Quoiqu’à un rythme lent, ces dernières devraient poursuivre leur reprise à moyen terme, leur valeur ajoutée devant s’accroître de 3,4% en 2018 et de 3,6% en 2019. Sous l’hypothèse de campagnes agricoles moyennes, la croissance globale ralentirait à 3% en 2018 avant de s’accélérer à 3,6% en 2019.