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Commercialisation des produits agricoles : Le CESE préconise une vision intégrée

Commercialisation des produits agricoles : Le CESE préconise une vision intégrée

Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a appelé, jeudi à Rabat, à l'élaboration d’une vision intégrée et participative dédiée à la commercialisation des produits agricoles en impliquant tous les acteurs concernés.
 

Cette vision intégrée requiert la mise en place de mesures législatives, réglementaires et techniques et un plan de communication pour lutter contre les pertes et le gaspillage des produits agricoles au niveau de la distribution, de stockage et de la commercialisation, a indiqué Chami lors d’une rencontre, consacrée à la présentation d'un avis du CESE sur la commercialisation des produits agricoles, intitulée "Pour une approche novatrice et intégrée de la commercialisation des produits agricoles".

En effet, la commercialisation est considérée comme l'une des plus importantes étapes de la chaîne de production agricole et revêt une grande importance, compte tenu de son rôle dans l'amélioration des revenus des agriculteurs, a relevé, le président du CESE, recommandant ainsi de procéder d’urgence à la réforme des espaces de commercialisation afin d’éviter les spéculations et la multiplication des intermédiaires, notamment en accélérant la réforme des marchés de gros et en mettant en place un cadre réglementaire pour réguler et repenser le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire.

Il s’agit, en outre, d’accélérer la transformation digitale de la commercialisation en favorisant l’inclusion des petits et moyens producteurs, notamment en mettant en place une infrastructure numérique appropriée et en accompagnant l’équipement des petits et moyens agriculteurs en outils numériques simples, afin de faciliter la commercialisation de leurs produits, a-t-il ajouté.

Ladite vision intégrée, a-t-il soutenu, passe aussi par le développement des circuits courts de commercialisation à caractère coopératif, ainsi que l’encouragement du commerce de proximité, soulignant qu’il convient pour cela de revoir les modèles et les mécanismes d’accompagnement et d’organisation des agriculteurs en coopératives (agrégation coopérative) ou groupements d’intérêt économique (GIE), en s’inspirant des approches adoptées par les filières sucrière et laitière, en vue d’améliorer les conditions de mise en marché des produits agricoles et d’augmenter significativement les revenus des producteurs.

Parallèlement, Chami a insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes, au niveau national et territorial pour une meilleure intégration du segment de la commercialisation dans la chaine de valeur.

De son côté, Abderahim Ksiri, membre de la commission chargée de la régionalisation avancée, du développement rural et territorial rapporteur de la thématique, a soulevé que l’inclusion économique et sociale de la population rurale nécessite une amélioration du revenu de cette catégorie et une consolidation de son pouvoir d’achat notamment à travers l’accroissement de la rentabilité du secteur agricole qui constitue une source de revenu pour la grande partie de la population rurale constituée de petits et moyens agriculteurs dont les conditions de vie restent notamment tributaires de la performance des processus de commercialisation.

Il a, ainsi, rappelé les efforts déployés en la matière, notamment les grands chantiers entamés à travers le plan Maroc vert et la génération Green pour développer le secteur agricole et renforcer les performances des filières de production et d’exportation, faisant observer que, néanmoins, les efforts d’intégration sont fortement marqués par l’articulation manifestement insuffisante entre le processus de production et les circuits de commercialisation des produits agricoles.

Le système de commercialisation connait, en effet, un ensemble de fragilités organisationnelles et fonctionnelles, a-t-il déploré, citant notamment la faible coordination entre les parties prenantes au niveau national et territorial, en l’absence d’un cadre de gouvernance global et intégré du processus de commercialisation, ainsi que la faible capacité des petits et moyens agriculteurs à s’organiser pour écouler, dans de bonnes conditions, leurs produits.

Par ailleurs,  Ksiri a expliqué qu’en tant que réceptacle de la chaine des valeurs, la commercialisation fait appel, de l’amont à l’aval aux différents intervenants. Par conséquent, elle a deux grands objectifs à savoir répondre aux besoins en quantité et en qualité des consommateurs et générer des profits équitables à tous les intervenants tout au long de la filière agricole.

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