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Déficit hydrique : Grande menace sur les périmètres irrigués

Déficit hydrique : Grande menace sur les périmètres irrigués

Au 1er mars 2022, les réserves en eau du Royaume ont atteint 5,28 milliards de m3 soit un taux de remplissage de 32,8% contre 49,4% au cours de la même période de l’année dernière. 

C’est un niveau très critique, jamais enregistré au cours des trente dernières années. Etant donné le contexte de sécheresse actuel, les réserves en eau du Maroc devraient s’inscrire dans un trend baissier. Les prochains mois seront très difficiles surtout dans les régions les plus impactées.

L’effet se fait déjà sentir au niveau des périmètres irrigués. Les Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) des périmètres irrigués de Doukkala, Haouz, l’Oriental, Souss-Massa ou Ouarzazate commencent à imposer des restrictions en matière d’approvisionnement d’eau. A Doukkala, principale zone de production de betteraves et d’élevage, la situation est très inquiétante.

Le barrage Al Massira, deuxième plus grand ouvrage du Royaume, approvisionnant la région en eau, affiche un taux de remplissage de 6,3% seulement. Au titre de la campagne 2021/2022, le groupe Cosumar a revu à la baisse ses prévisions. 

«Les opérations de plantation de canne et de semis de betteraves sont finalisées dans un contexte où dans la grande partie des périmètres sucriers, la sécheresse, le retard des pluies et le niveau faible des barrages dédiés à l’eau d’irrigation ont rendu les préparatifs de la campagne difficile. L’impact climatique sur le programme de semis a enregistré une baisse de 13,7% en termes de superficies par rapport à la campagne précédente», souligne le groupe.

A Souss Massa, principale région de production des fruits et légumes, les effets de la sécheresse sont nettement visibles. La baisse de la productivité est enregistrée dans la quasi-totalité des exploitations, impactant l’offre.

Plusieurs produits comme les tomates ont connu une hausse substantielle des prix. Les barrages de la région affichent des niveaux très préoccupants. Abdelmoumen est dans un état de tarissement avec un taux de remplissage de 3,7%, Youssef Bentachfine affiche 16,7%, Aoulouz pointe à 31,2%.

Les exploitants qui dépendent des eaux souterraines pour irriguer leur champ ont constaté une baisse conséquente de la nappe phréatique. Dans certaines régions comme Sebt El Guerdane (région de Souss), des analyses d’eau ont révélé une hausse du niveau de salinité, ce qui est défavorable pour les plantes et la qualité des produits.

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