Aziz Akhannouch a appelé les syndicats les plus représentatifs et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à tenir jeudi prochain la première session du dialogue social.
C'est ce qui ressort du discours prononcé par le chef du gouvernement lors de la 6ème édition du Forum parlementaire sur la justice sociale à la Chambre des conseillers, tenue ce lundi à Rabat.
Akhannouch a demandé que «cette session soit une réflexion sérieuse et responsable afin de parvenir à une charte nationale du dialogue social, qui définit les droits et les devoirs des différents acteurs, fixe les règles, les structures et les institutions, réglemente les modalités de travail entreprises et statue sur les questions relatives à la classe ouvrière et les hommes d'affaires.»
«Je suis absolument certain que chacun invoquera l'esprit patriotique sincère de toutes les composantes du dialogue social et placera l'intérêt national au-dessus de toutes considérations», a déclaré le chef du gouvernement. Il poursuit : «les défis auxquels le Maroc est confronté, ne peuvent être résolus que par la coopération pour gagner ses enjeux et consolider la paix sociale d'une manière qui garantisse la justice sociale et la dignité humaine qui sont considérées comme le pilier le plus important de l'Etat social, dont les composantes ont été fixées par le Roi Mohammed VI.».
Akhannouch a appelé les syndicats et la CGEM à coopérer, estimant que l'objectif recherché est unique. Il a exprimé également l'ouverture du gouvernement au dialogue dans le contexte de l’intérêt public. Et de noter que les précédentes expériences gouvernementales ont montré que l'Etat social ne peut avoir lieu sans des sessions régulières de dialogue social.
«Le dialogue social n'est pas une norme morale, mais plutôt une incarnation de la démocratie participative instaurée par la Constitution de 2011, et un engagement pour développer une nouvelle vision … Nous cherchons à créer une nouvelle charte pour le dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux, conduisant au développement sans nuire à aucune partie et aux droits garantis de chaque partenaire dans le dialogue», a-t-il poursuivi.
«L'approche du gouvernement est honnête et responsable, visant à répondre aux demandes de ces composantes et à tenir compte de la situation difficile que traverse l'économie nationale en raison des graves répercussions de la pandémie du Covid-19, et aux faibles précipitations dictées par les conditions climatiques actuelles.»
Par ailleurs, le chef du gouvernement s’est également engagé à ouvrir le dialogue avec les syndicats et à conclure des contrats conformes au projet de loi sur la réglementation du droit de grève de manière audacieuse et réaliste.