Déployer la nouvelle Charte de l’investissement présentée l’année dernière devant le Roi Mohammed VI est actuellement l’une des priorités du nouveau gouvernement. La mise en œuvre effective de cette charte, qui définit plusieurs priorités déclinées en cinq mesures-phares, devrait permettre de rendre l’économie nationale autrement plus compétitive.
C’est sous cet angle que s’inscrit la décision de fusionner les trois entités que sont Maroc Export, l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et l’Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC). Objectif : mettre en place une super agence, voire une championne nationale de l’export baptisée Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et, surtout, mettre fin à la multiplicité des intervenants dans le cadre du commerce extérieur, source de redondance et pas forcément d’efficacité.
Le principe est acté. Il ne reste qu’à passer au concret. «Cette fusion aura lieu courant 2017», nous apprend une source très au fait de ce dossier. Mais l’interrogation que tout le monde se pose est de savoir qui dirigera l’AMDIE. Initiateur de ce projet, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy (photo), cooptera-t-il l’un des dirigeants des trois entités (Maroc Export, OFEC et AMDI) ? Optera-t-il, au contraire, pour le changement en apportant du sang neuf afin, justement, d'inculquer une nouvelle vision à cette agence naissante ?
Par ailleurs, puisque cette fusion répond aussi à la nécessité de consolider la coordination des opérations et de rationaliser les ressources humaines et financières dans le domaine du commerce extérieur, qu’adviendra-t-il du personnel actuel ? Sera-t-il entièrement intégré dans la nouvelle agence ou une partie sera-t-elle déployée ailleurs ?
Les réponses ne tarderont pas à tomber.
D. W.