Le Maroc capitalise sur ses différents atouts, dont le climat des affaires et les infrastructures développées, pour contribuer au développement du continent africain.
Il bénéficie aussi d'une position stratégique de choix pour tout investisseur souhaitant à la fois tirer profit du potentiel économique africain, tout en bénéficiant de la proximité des grandes places financières internationales.
C’est ce qu’a souligné lundi à New Delhi le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, lors d'un discours prononcé dans le cadre du 14ème conclave de New Delhi sur le partenariat Inde-Afrique.
S'agissant du climat d’affaires, le Maroc s’est positionné premier en Afrique du Nord, deuxième dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) et troisième au niveau de l'Afrique dans le classement Doing Business de 2019, a-t-il relevé, ajoutant que le Royaume continue ses efforts pour atteindre l’objectif d’intégrer le «top 50 mondial» d'ici 2021.
Quant aux infrastructures, le Maroc est premier en Afrique en matière de qualité des infrastructures, selon le «Global Competitiveness Index 2016-2017", a dit Elalamy.
Parmi les exemples d’infrastructures phares, le ministre a cité le port Tanger-Med avec une capacité globale de 9 millions de conteneurs et une plate-forme industrielle de 5.000 hectares, la première ligne à grande vitesse (LGV) du continent africain reliant Tanger à Casablanca sur 200 km pour un investissement de près de 2,4 milliards de dollars et le réseau autoroutier reliant les principales villes marocaines qui devrait atteindre 3.000 km à l’horizon 2030.
Le Maroc mise également sur plusieurs stratégies sectorielles ambitieuses lancées en vue d’assurer une croissance économique forte, durable et créatrice de richesses, avec une approche novatrice de contractualisation et de partenariat public-privé.
Parmi ces stratégies, figure le Plan d’accélération industrielle (PAI), qui repose sur le développement d'écosystèmes performants dans les filières industrielles, avec des offres compétitives dédiées aux investisseurs en quête de croissance, a fait savoir le ministre.
Il a expliqué, à ce propos, que ce plan se fixe pour objectif d'imprimer un rythme plus soutenu à l'évolution des IDE, en y consacrant un fonds d'investissement industriel public (FDI) doté de 2 milliards d'euros.
Le ministre a aussi évoqué le développement majeur des secteurs de l'industrie automobile et de l’aéronautique au Maroc, ainsi que du partenariat public-privé qui a permis la réalisation de plusieurs infrastructures importantes en Afrique, notamment le complexe solaire Noor-Ouarzazate.
"Tous ces atouts font du Maroc un pays phare en Afrique en termes d’investissement et de développement", a souligné Elalamy, indiquant que l'engagement du Maroc en faveur de la croissance économique du continent africain a été très fort grâce à une implication royale décisive pour la dynamisation de la coopération sud-sud.
Selon Elalamy, cet engagement du Maroc a été renforcé à la suite de la réintégration de l’Union africaine en janvier 2017, après plus de 33 ans d’absence, la demande d’adhésion à la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) formulée dès février 2017 et la création en octobre 2017 du ministère délégué chargé des Affaires africaines ainsi que deux cellules de suivi au sein des ministères de l’Intérieur et des Finances.
Les travaux du 14ème Conclave sur le partenariat Inde-Afrique se sont ouverts, dimanche soir à New Delhi, avec la participation de plus de 37 pays africains, dont le Maroc.
Quelque 31 ministres africains participent à ce conclave organisé par la Confédération de l'industrie indienne (CII), en partenariat avec Exim Bank, le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Commerce et de l'Industrie indiens.
Le Conclave, qui réunit plus de 400 délégués africains et environ 300 délégués indiens, a pour objectifs de renforcer les relations économiques et commerciales entre l’Afrique et l’Inde à travers l'encouragement des exportateurs indiens à accéder aux pays africains, le renforcement des exportations de produits manufacturés en Afrique et le développement des investissements indiens dans divers secteurs en Afrique.■