L'accélération de la mise en œuvre des réformes de l'Administration constitue un des piliers du projet de Loi de Finances rectificative (PLFR) 2020, a insisté, mercredi à Rabat, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun.
Il s'agit en effet de mettre en œuvre les dispositions de la loi relative à la simplification des procédures et formalités administratives, en particulier le respect des délais maximums de réponse de l'administration aux demandes relatives à l'investissement, a indiqué Benchaâboun, qui présentait le PLFR 2020 devant les deux Chambres du Parlement.
Et de poursuivre qu'il sera également procédé à l'accélération de la mise en place de la Charte de déconcentration administrative en tant que jalon pour accompagner la dynamique territoriale et le soutien à la transformation digitale de l'Administration comme leviers d'amélioration de la transparence et du service rendu aux usagers.
Parallèlement, Benchaâboun a relevé que ce projet de loi prévoit l'accélération de l'adoption et la mise en œuvre de la Charte des services publics.
Elle a pour principaux objectifs l'amélioration du système d'organisation des services publics, la promotion de la qualité des prestations publiques et la facilitation de leur accès, le renforcement de la performance de la gestion des ressources, l'ouverture des services publics sur leur environnement, ainsi que l'implication des différents acteurs dans l'amélioration des prestations et de leur qualité et l'ancrage des valeurs d'éthique.
Malgré les mesures mises en place pour soutenir les entreprises et les salariés jusqu'à fin juin 2020, plusieurs secteurs auront toujours besoin d'un appui et d'un accompagnement d'ordre économique et social de la part de l'Etat, a-t-il souligné, précisant que des ressources seront mobilisées à cet effet.
En outre, Benchaâboun, qui a fait remarquer que la préservation des emplois figure parmi les piliers de ce PLFR, a noté que le gouvernement œuvre à conditionner l'appui à la reprise économique par la préservation d'au moins 80% des employés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la régularisation rapide de la situation des employés non déclarés et ce, dans un cadre contractuel, avec les différentes parties concernées.
Il a, par ailleurs, estimé que la détermination d'un scénario macroéconomique des évolutions futures des principaux indicateurs de l'économie nationale dans ce contexte d'incertitude imposé par la crise du coronavirus dépend du rétablissement des économies des partenaires internationaux du Royaume et du rythme de la reprise des secteurs économiques nationaux.