La TVA sur les produits énergétiques a enregistré une hausse de 85,7% ou +2.147 MDH et celle sur les autres produits une augmentation de 17,6% ou +2.477 MDH, indique la TGR dans son bulletin sur les finances publiques publié ce jour.
Il y a au moins un gagnant à la hausse des prix à la pompe, du moins partiellement, c'est l'Etat. Ce dernier a encaissé 2,1 Mds de dirhams de recettes supplémentaires de TVA sur les produits énergétiques par rapport aux cinq premiers mois de 2021, soit une hausse de 85,7%.
De manière générale, les recettes douanières nettes (droits de douane, TVA à l’importation et TIC sur les produits énergétiques) ont été de 33 Mds à fin mai 2022 contre 27,7 Mds un an auparavant, en hausse de 18,9% ou +5,2 Mds de dirhams par rapport à leur niveau à fin mai 2021, compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 153 MDH à fin mai 2022 contre 28 MDH un an auparavant.
Les recettes douanières brutes ont été de 33.208 MDH à fin mai 2022 contre 27.820 MDH un an auparavant, en hausse de 19,4% par rapport à leur niveau à fin mai 2021.
Les recettes nettes des droits de douane réalisées à fin mai 2022 ont atteint 5.254 MDH contre 4.573 MDH un an auparavant, soit une hausse de 14,9% ou +681 MDH.
Les recettes nettes provenant de la TVA à l’importation se sont établies à 21.229 MDH à fin mai 2022 contre 16.605 MDH à fin mai 2021, enregistrant une hausse de 27,8% ou +4.624 MDH.
Un déficit budgétaire de 14,6 Mds de dirhams
Ce bulletin fait ressortir une hausse des recettes ordinaires de 19,8% provenant de l’augmentation des impôts directs de 32%, des droits de douane de 14,9%, des impôts indirects de 12,9%, des droits d’enregistrement et de timbre de 16,7% et des recettes non fiscales de 5,3%.
En face, l'on constate une augmentation des dépenses globales de 16,5% résultant de la hausse des dépenses de biens et services de 9,2% due à l’accroissement des dépenses de personnel de 5,7% et des autres biens et services de 16,9%, de l’augmentation des émissions de la compensation de 148,9%, des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 41,5% et des dépenses d’investissement de 15,4%, ainsi que de la diminution des charges en intérêts de la dette de 4,8%.
Au final, les caisses de l'Etat font ressortir un solde ordinaire négatif de 9,3 Mds et un déficit budgétaire de 14,6 Mds de dirhams à fin mai.