Voilà un paradoxe bien propre au Maroc.Lorsque le Conseil de la concurrence a été mis en place en 2008, et alors qu’il n’était pas encore constitutionnalisé, son président, Abdelali Benamour, a fait un travail de lobbying important aussi bien pour vulgariser le concept et assurer au Conseil la place qui lui sied en tant qu’agence d’autorité, que pour inciter les opérateurs à faire des saisines sur des sujets en relation avec la concurrence, les concentrations, les monopoles, etc.
Pourtant, depuis fin 2013, le Conseil tourne au ralenti, comme l’a expliqué ce mercredi 25 mai Benamour lors d’un séminaire de formation organisé par l’institution.
Et pour cause, l’on attend toujours la constitution de la nouvelle équipe dirigeante (8 membres permanents, 4 non permanents et un président). Conséquence, le bureau actuel, dont le mandat a touché à sa fin depuis octobre 2013, ne peut appliquer les 33 saisines parvenues au Conseil à ce jour.