L’économie nationale aurait progressé de 1,2% au premier trimestre 2022, sous l’effet d’une hausse de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’un repli de 12,1% des activités agricoles.
Au deuxième trimestre 2022, la croissance des activités hors agriculture évoluerait à un rythme plus soutenu, portée par la poursuite de la reprise des branches tertiaires.
«Compte tenu d’une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l’économie nationale se situerait à 1,8%, au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021», souligne le HCP dans sa dernière note de conjoncture.
L’économie mondiale aurait été confrontée, au premier trimestre 2022, à une nouvelle dégradation de la situation sanitaire qui aurait prolongé les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, suite notamment aux fermetures d’usines et de ports en Chine.
L’éclatement du conflit russo-ukrainien et les sanctions économiques qui en ont découlé, auraient renforcé ces perturbations et amplifié davantage les difficultés de production pour les économies européennes et américaine.
Cette situation aurait pesé sur l’évolution des échanges commerciaux mondiaux et induit un ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, dont le taux de croissance aurait atteint +2,5%, en variation annuelle, au premier trimestre 2022, au lieu de +4,7% au même trimestre de 2021.
La forte hausse des cours internationaux des matières premières énergétiques et alimentaires, stimulée par les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, auraient continué de nourrir les tensions inflationnistes au niveau mondial.
Les prix des matières premières énergétiques auraient augmenté de 79,9%, en variation annuelle, et ceux des produits alimentaires se seraient appréciés de 24,5% au cours de la même période, sur fond de l’escalade des cours internationaux des céréales.
Cette situation se serait traduite par une hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis et en zone euro de 7,7% et 6,1% respectivement, au premier trimestre 2022.
Le volume des exportations nationales de biens et services aurait affiché une croissance de 5,6% au premier trimestre 2022, dans un contexte de vive accélération des prix à l’export.
En valeur, les exportations de biens se seraient, en effet, accrues de 29,5% en glissement annuel, au lieu de 12,6% une année auparavant.
Cette évolution aurait été portée, principalement, par l’augmentation des ventes extérieures de phosphates et de ses dérivés qui auraient contribué pour 14,5 points à l’évolution globale des exportations des biens en valeur.
Hors phosphates et dérivés, les exportations auraient augmenté de +19,3%, profitant du redressement des ventes extérieures de l’industrie aéronautique de 61,5 % au lieu de -17,3% au premier trimestre 2021, et des ventes du secteur de textile qui auraient affiché une augmentation de 28,2% au cours de la même période.
Pour leur part, les importations des biens, en valeur, auraient affiché un affermissent de 37%, au lieu de 2,6% au cours de la même période de 2021.
Cette accélération aurait été attribuable à l’accroissement de 88,8% des achats des produits énergétiques dans le sillage de la flambée des cours internationaux des produits raffinés, notamment ceux du gas-oil et du fuel.
Les achats des demi-produits auraient été, également, dynamiques, contribuant pour 10,9 points à l’évolution globale des importations, suivis des produits alimentaires avec une contribution de 5,3 points et des biens d’équipements qui auraient crû de 20,3%.
En revanche, les importations des biens finis de consommation auraient légèrement ralenti, pâtissant de la baisse de 15,7% des importations des voitures de tourisme.
La hausse plus prononcée des importations par rapport aux exportations aurait accentué le déficit de la balance commerciale des biens et engendré un repli de 3,5 points du taux de couverture des importations par les exportations au premier trimestre 2022, par rapport à la même période de 2021.