La baisse très marquée des différentes composantes de l’épargne nationale a ramené son niveau global en dessous du niveau d’investissement, soit un besoin de financement de l’économie de 10% du PIB en 2012 contre 8,1% en 2011, confirmant la tendance du déséquilibre.
Ainsi, en 2012, l’épargne nationale brute a enregistré une baisse notable et s’est établie à 210 Mds de DH contre 224 Mds de DH en 2011, en baisse de 6,3% après avoir reculé de 4% en 2011. Sa part dans le PIB a baissé de 2,5 points pour se situer à 25,3% en 2012 contre 27,9% en 2011, indique la revue Al Maliya publiée par le ministère de l’Economie et des Finances.
Cette diminution est attribuable, en partie, à la baisse de l'épargne extérieure qui s’est établie en 2012 à 35,5 Mds de DH, en baisse 12,9% après un recul de 0,2% en 2011, en lien notamment avec le repli des transferts des Marocains résidant à l’étranger.
… Repli de l’épargne intérieure
De même, l’épargne intérieure a accusé un repli de 4,8% pour se situer à 183,3 Mds de DH, soit le même niveau qu’en 2011, ramenant sa part dans le PIB à 21,1% en 2012 au lieu de 22,8% en 2011. Cette baisse est imputable au recul de l’épargne publique, représentée par le solde ordinaire du Trésor, qui a enregistré un solde de -20 Mds de DH après -7,6 Mds de DH en 2011. Quant à l’épargne privée, elle a enregistré une baisse de 12,1%, après un recul de 4,6% en 2011, ramenant ainsi sa part dans le PIB de 22,8% en 2011 à 21,1% en 2012.