La concentration par grands débiteurs (un grand débiteur est entendu comme toute contrepartie ou groupe de contreparties bénéficiant d’un crédit dépassant 5% des fonds propres de la banque) est un risque important auquel est exposé le secteur bancaire marocain. Il s’est reflété à travers des engagements bilan et hors-bilan cumulant plus de 355 milliards de dirhams à fin 2016, en hausse de 7% par rapport à l’année dernière. Ces expositions se sont toutefois maintenues à près de 3 fois les fonds propres des banques, en lien avec le renforcement de ces derniers, souligne le rapport sur la stabilité financière publié ce jeudi par Bank Al-Maghrib, l’ACAPS et l’AMMC.
A noter que le contexte macroéconomique peu favorable a continué de peser sur la qualité des actifs des banques, avec des créances en souffrance, poursuivant leur progression à hauteur de 6,8% en 2016, rythme toutefois plus modéré que celui enregistré au cours des cinq dernières années. Ainsi, la part de ces créances s’est située à 7,6% des crédits, contre 7,4% en 2015. Celles- ci pourraient s’accroitre en 2017, en lien avec les conditions macroéconomiques défavorables qui ont prévalues en 2016.■