Les créances en souffrance ont augmenté de 5% au premier trimestre 2022, et leur ratio à l’encours du crédit bancaire s’est quasiment stabilisé à 8,8%, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Pour les entreprises non financières privées, elles se sont accrues de 6,7%, et de 3,2% pour les ménages avec des ratios aux encours de 11,9% et 10% respectivement, indique BAM dans son rapport sur la politique monétaire du mois de juin.
Le crédit au secteur non financier s'est accru de 3,1% au lieu de 3,7% un trimestre auparavant, résultat d’une décélération de l’accroissement des prêts accordés aux ménages et d’une accentuation de la baisse de ceux octroyés aux entreprises publiques, ressort-il du rapport.
Concernant la progression du crédit aux entreprises privées, elle s’est stabilisée à 4,4%, avec notamment une augmentation des prêts à l’équipement de 3,1%, après celle de 1,5% au quatrième trimestre 2021, et un ralentissement de la croissance des facilités de trésorerie de 9,1% à 6,9%.
S’agissant des concours accordés aux entreprises publiques, ils ont connu un recul de 10% après celui de 5,5% un trimestre auparavant, recouvrant une accentuation de la baisse des prêts à l’équipement de 19% à 23,6% et une accélération de l’accroissement des facilités de trésorerie de 0,7% à 13,3% Concernant les crédits aux entrepreneurs individuels, ils ont accusé un repli de 0,2%, avec une diminution de 4,5% après celle de 9% des prêts immobiliers et une décélération de la croissance des facilités de trésorerie de 7,8% à 7,2%.
Quant aux prêts aux particuliers, leur progression est revenue de 5,2% à 4,1%, recouvrant une décélération pour les crédits à l'habitat de 4,9% à 4% et une accélération pour les prêts à la consommation de 2,5% à 2,9%.
Pour ce qui est des prêts octroyés par les sociétés financières autres que les banques au secteur non financier, ils ont augmenté de 1,7% au premier trimestre après 3,1% un trimestre auparavant.
Les dernières données disponibles se rapportant au mois d’avril indiquent une croissance du crédit bancaire de 3,2% en comparaison annuelle, traduisant une décélération du rythme d’accroissement des prêts accordés aux autres sociétés financières à 3,2% et une accélération de ceux destinés au secteur non financier à 3,2%.