Le Maroc peut représenter une véritable plateforme de développement des PME du continent en mettant à profit sa connectivité maritime, sa connectivité aérienne, sa connectivité routière et sa connectivité financière, a affirmé, lors de mardi 3 décembre à Rabat, Chakib Alj, Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), lors de l’ouverture du Forum de la PEM Africaine, et ce, en marge de l’Africa Investment Forum – Market Days.
Ce forum s’inscrit dans la continuité du Dialogue des patronats africains tenu à Casablanca en octobre 2022 sur les leviers de renforcement de l’intégration économique continentale. Il se veut une plateforme de rencontres et d’échanges entre acteurs publics et privés africains autour des complémentarités entre les économies africaines, des opportunités qui en découlent et des leviers de concrétisation de nouveaux projets industriels. Et ce, dans l’objectif d’accélérer, de manière innovante et durable, l’industrialisation de l’Afrique, de répondre aux défis de la souveraineté économique des pays du continent et de tirer plein profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Alj a relevé qu’avec un marché commun de 1,4 milliard de consommateurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre une plateforme unique pour stimuler le commerce intra-africain, dynamiser nos chaînes de valeur régionales et attirer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques.
«Pour réussir l’implémentation de la Zlecaf et en faire un catalyseur de création de valeur ajoutée, nous devons agir en urgence sur plusieurs leviers fondamentaux», a-t-il précisé.
Il s’agit de renforcer les chaînes de valeur africaines en intégrant les PME dans des écosystèmes régionaux, promouvoir un Made in Africa compétitif et innovant, capable de rivaliser sur les marchés internationaux, tout en répondant aux besoins locaux et développer des infrastructures logistiques et énergétiques modernes.
Pour sa part, Aziz Akhannouch estime dans une allocution lue en son nom par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, que «les échanges entre les pays jouent un rôle crucial en tant qu’outil pour établir un partenariat gagnant-gagnant, bénéficiant à la fois aux États et à leurs populations».
Par ailleurs, il a souligné que les transformations économiques initiées par les institutions nécessitent une redéfinition des frontières sectorielles afin de favoriser la création d’emplois durables et soutenir l’essor économique.
In fine, cet événement phare a été marqué par la présentation des résultats de l'étude sur les complémentarités entre les chaînes de valeur des pays africains réalisée par la CGEM avec l’appui de la Banque africaine de développement. Ladite étude s’est focalisée sur 4 secteurs clés représentant de grandes complémentarités en termes de chaînes de valeur continentales, à savoir l'automobile, l'électronique, l'agroalimentaire et le textile. Elle donne un aperçu clair et précis, notamment du potentiel industriel à exploiter, dans une logique de co-construction et de co-développement entre les pays du continent, et traite également des sujets transverses tels que le développement des compétences, le financement, l’énergie, le climat des affaires ou encore l’innovation.
Notons que ce forum a réuni des délégations de petites et moyennes entreprises provenant d’une vingtaine de pays africains, des partenaires publics stratégiques ainsi que des bailleurs de fonds.