Climat de sinistrose, ambiance pesante, grogne sociale, perte de confiance…, il y a comme un malaise qui est ressenti au Maroc.
Pourtant, même si le taux de croissance attendu en 2019 n’est pas élevé (2,7% selon les prévisions de la Banque centrale), les fondamentaux économiques du Royaume sont globalement acceptables. Pour dire que nous sommes très loin d’une situation catastrophique.
En réalité, ce sentiment de mal-être puise sa source dans la scène politique, loin donc de la sphère économique.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, l’a d'ailleurs dit en des termes à peine voilés, ce mardi, lors du point de presse qui a suivi le Conseil de l’institution.
«J’estime que c’est le politique qui commande tout, même si je ne minimise pas pour autant le rôle de l’économie et des finances.
L’opérateur économique a besoin de visibilité et de confiance. Il a besoin de savoir où on va», martèle-t-il, non sans faire allusion aux politiques qui se «crêpent le chignon», renvoyant ainsi un mauvais signal dans le monde des affaires.
Nous le disions tantôt : au sein de cette coalition gouvernementale, chaque parti politique joue sa propre partition. Et, au final, cela aboutit à une belle cacophonie forcément préjudiciable à la bonne conduite des affaires du Royaume.■