La banque Natixis dresse un bilan assez contrasté de l’économie marocaine dans une note parue mi-juin et publiée aujourd'hui par le site d’information L’Usine Nouvelle.
Selon la banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe bancaire français BPCE, les performances économiques solides enregistrées ces dernières années par le Maroc sont mises à mal par les vulnérabilités internes au pays (dépendance au secteur agricole, offre à faible valeur ajoutée peu compétitive) et par les chocs extérieurs à répétition (récession en Europe, augmentation des prix des matières premières). Par ailleurs, le soutien budgétaire à la consommation des ménages, s’il a permis de contenir le mécontentement social né du Printemps arabe et de stimuler la croissance dans un contexte de déficit de la demande extérieure, s’est traduit par une forte dégradation des finances publiques et par l’accentuation de déséquilibres macroéconomiques. «Les déficits jumeaux ne cessent de se creuser et mettent à mal la stabilité de la croissance marocaine», note Natixis. Pour se sortir de cette impasse, le gouvernement promet de mettre l’accent sur l’amélioration de la compétitivité de l’économie et le rétablissement progressif de l’équilibre budgétaire et de celui de la balance courante. «Du respect de ces engagements dépend la stabilité de la croissance économique du Maroc», conclut la banque le financement.