L'une des principales objections faites aux banques est à relativiser surtout si l’on sait que le talon d’Achille de plusieurs porteurs de projets réside dans leur difficulté de ficeler des dossiers de projets en béton et surtout bancables.
Les banques marocaines ont longtemps été taxées à tort ou à raison d’entités frileuses face aux risques d’insolvabilité des TPME ou des porteurs de projets. D’ailleurs, les critiques les plus virulentes qualifient les établissements bancaires de prêteurs à gage.
Sous cet angle, c’est dire le caractère hautement crucial de la garantie et du collatéral comme conditions d’octroi du crédit bancaire. Cette objection faite aux banques est à relativiser surtout si l’on sait que le talon d’Achille de plusieurs porteurs de projets réside dans leur difficulté de ficeler des dossiers de projets en béton et surtout bancables.
A ce titre, le bilan du programme de financement Intelaka dressé par Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, à l’issue de la récente réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib, est plus qu’édifiant.
Au cours du traditionnel exercice des questions-réponses avec les représentants de la presse nationale, le patron de la Banque centrale a relevé le taux de rejet élevé des dossiers de crédit supérieur à 30%. Un taux jugé anormal par le wali. Le facteur explicatif du taux de rejet anormal, pointé du doigt par Jouahri, aurait trait au besoin croissant d’une politique d’accompagnement des porteurs de projets pour l’élaboration d’un dossier bancable.
Au regard de ce qui précède, il est clair que le succès du programme Intelaka, lancé il y a un peu plus de deux ans et auquel le Souverain accorde un grand intérêt, est largement tributaire de la qualité de l’accompagnement des jeunes porteurs de projets. D’autant que ceux-ci ne maîtrisent pas parfois des disciplines capitales pour la gestion de projet ou celle de l’entreprise.
M.D