La mise en œuvre du programme de développement des provinces du Sud couvrant la période 2016-2021 se déroule conformément au calendrier préétabli et la majorité des projets est réalisée à 70%, a affirmé lundi à Rabat le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani.
Quelque 179 projets ont été achevés et sont actuellement en phase d'exploitation pour un coût global de 13,2 Mds de DH, tandis que 336 projets sont en cours d’achèvement et 236 autres, dotés d’une enveloppe budgétaire de 25 Mds de DH, n’ont toujours pas été lancés, a précisé El Otmani lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants.
Le gouvernement aspire, au titre de l’année 2021, à poursuivre ses efforts dans le cadre du programme de développement des provinces du Sud, dans le but de développer les infrastructures et services de base dans ces régions, a indiqué le chef du gouvernement.
Ainsi, plusieurs chantiers structurants seront lancés, notamment le projet du nouveau port Dakhla Atlantique, l’usine de dessalement de l’eau de mer, qui permettra d’irriguer 5.000 hectares au nord de la ville de Dakhla, ou encore l'installation de plusieurs parcs éoliens dans différentes provinces du sud, a-t-il précisé.
En outre, le gouvernement veille à la mise en œuvre du programme de réduction des disparités territoriales et sociales et celui d’investissement des entreprises et établissements publics (EEP) au titre de l’année 2021, pour un investissement total de 4,5 Mds de DH.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a estimé que les efforts de développement déployés dans les provinces du Sud incarnent l’ambition du Royaume à intégrer ces régions dans le processus de développement que connait le Maroc, notant que cette dynamique a eu un impact significatif sur les indicateurs de développement, notamment lors des deux dernières années.
A cet effet, il explique que le taux de scolarisation des enfants et jeunes entre 6 et 22 ans a atteint 81,8% dans les provinces du Sud, contre 74,9% au niveau national.
De même, le taux d'approvisionnement en eau potable est de 93,7% (contre 72,9% au niveau national) et le taux d’accès à l'électricité est de 93,8% (contre 91,9% au niveau national).
Sur un autre registre, il a noté que les provinces du Sud disposaient de 9.300 km de route en 2018 (dont 4.400 km de routes nationales), contre 350 km en 1975.
La proportion de la population urbaine disposant d'un logement (villa, appartement ou maison marocaine) est passée de 77,2% à 92%, tandis que le taux de croissance du revenu brut par habitant s'élève à 5,8% par an, dépassant celui de plusieurs régions du Royaume et se rapprochant de celui de Casablanca-Settat.
Ces efforts d'investissements et d'autres ont contribué à réduire les disparités au niveau de la distribution des fruits de la croissance, a fait observer El Otmani.
Les régions du Sud atteignent désormais une moyenne du revenu nominal par habitant dépassant la moyenne nationale, qui s'élève à 23.704 dirhams par personne.
Le chef du gouvernement a, en outre, rappelé que le nouveau modèle de développement des provinces du sud, élaboré de manière participative et large, impliquant plusieurs forces vives et des habitants des provinces du sud, vise à développer ces provinces et à renforcer leur intégration avec le reste des régions du Royaume et ce, en renforçant les infrastructures, en assurant les moyens de transport, en stimulant l'investissement privé et en soutenant les entreprises et les projets de développement humain.
Et de relever qu'un programme de développement a été élaboré pour la période 2016-2021 et portant sur des contrats-programme pour la réalisation de plus de 700 projets, pour lesquels une enveloppe globale de 77 Mds de DH a été allouée, avant d'être, par la suite, portée à 85 Mds de DH.
El Otmani a également noté que parmi les projets programmés dans les provinces du sud, figurent de grands projets structurants, notamment la voie express Tiznit-Dakhla sur 1.055 km, le programme industriel "Phosboucraa" à Laâyoune et des sites de l'énergie éolienne et solaire à Laâyoune, Tarfaya et à Boujdour ,avec une capacité totale estimée à 600 MW, ainsi que le port Dakhla Atlantique et les programmes de réhabilitation urbaine.