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Quels leviers pour accélérer l’inclusion financière au Maroc ?

Quels leviers pour accélérer l’inclusion financière au Maroc ?

L’inclusion financière occupe une place de plus en plus grandissante au cœur du système financier. C’est dans ce cadre que la deuxième édition du Forum international des innovations pour l’inclusion financière a eu lieu jeudi 12 mai à Casablanca.

Afin de répondre et réfléchir aux différentes questions liées à la thématique précitée, le forum Innov-inclus a réuni les différents acteurs de l’inclusion financière (IF) en vue d’échanger, de développer des synergies et de présenter les services et les innovations allant dans ce sens pour l’accélération de l’IF. 

Intervenant au sujet du rapport des épiceries de proximité à l’inclusion financière, Ismael Belkhayat, fondateur et PDG de Chari.ma, une application mobile permettant aux petits détaillants de commander des produits auprès de multinationales FMCG et de fabricants locaux, estime que les épiceries de proximité sont considérées comme étant les plus gros acteurs de l’inclusion financière. 

«Il faut savoir qu’aujourd’hui «moul lhanout» représente une sorte de banque locale pour les non-bancarisés; ces microentreprises réussissent cette mission mieux que les organismes spécialisés en la matière notamment les banques. A travers notre application qui s’inscrit dans une dynamique de digitalisation, nous veillons à améliorer le quotidien des épiceries de proximité, de leur faciliter le circuit d’approvisionnement et de leur assurer une meilleure traçabilité sur les produits en question». 

Pour ce qui est des approches sectorielles de l’inclusion financière, Mouawia Essekelli, PDG de Wafacash, a présenté des éléments de réponse de Wafacash à la stratégie nationale de l’inclusion financière. 

«Quatre atouts majeurs ont permis à Wafacash de s’imposer comme un acteur principal de l’inclusion financière : une offre fournie et un caractère pionnier sur la place, des capacités techniques et technologiques robustes, un réseau de distribution de qualité, une qualité de service et une brand loyalty forte», a-t-il affirmé. 

«L’examen de la maturité du marché marocain en termes d’inclusion financière montre que l’évolution ces dernières années est positive, mais reste en deçà du potentiel du pays. De ce fait, une stratégie nationale d’inclusion financière a été mise en place», a-t-il souligné. Et de rappeler que ladite stratégie, pilotée par Bank Al-Maghrib, «s’article autour de la mise en place d’un cadre réglementaire régissant les établissements de paiement, l’avènement des comptes de paiement et du paiement mobile, l’introduction de la micro-assurance, la mise en place de plans d’accompagnement des micro-entrepreneurs et des TPE, la refonte du statut de la microfinance, la dématérialisation des flux Etat-usagers». 

Youssef Matrache, directeur de la stratégie, organisation et gestion des projets au sein du CMI, considère que la période de pandémie a apporté beaucoup d’apprentissages en termes de digitalisation et de paiement de manière générale. «Depuis le démarrage de cette pandémie, nous avons observé beaucoup de changements en termes de paiement et d’habitudes de consommation, on parle aujourd’hui d’une nouvelle ère de paiement 4.X basée principalement sur l’intégration de la fonctionnalité de paiement comme étant partie prenante du processus d’achat sans que ce soit nuisible ou que cela apporte une contrainte au client. Nous avons aussi vu l’éclosion d’une nouvelle solution innovante en termes de paiement notamment le contactless et le QR code qui a été intégré partout dans le monde». 

S’exprimant autour des enjeux et perspectives de la fintech pour le Maroc, Rachid Seddik Seghir, expert-comptable DPLE, relève que la fintech offre d’immenses opportunités pour renforcer l’inclusion financière et le développement économique et social au Maroc. «Le Maroc est propice au développement de la fintech, et ce pour plusieurs raisons. En l’occurrence, la pénétration de l’Internet et des télécommunications mobiles, la très bonne connexion à l’économie internationale et l’existence de grandes potentialités de développement technologique ainsi que l’existence d’un secteur financier très structuré».

 

Par M.A.O & M.B

 

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