Le Maroc a réalisé des taux élevés de couverture de ses besoins en produits agricoles selon les filières de production, a indiqué, lundi à Rabat, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur les moyens d’assurer la sécurité alimentaire des Marocains, Sadiki a souligné que le taux de couverture de la filière «fruits et légumes» a atteint les 100%, ajoutant que ce taux varie entre 90% et 100% pour les produits d’origine animale tels que le lait et la viande, et de 50% pour le sucre et 53% pour les céréales, et ce selon les années.
Il a relevé que le Royaume a adopté des mesures de politique commerciale basées sur l’amélioration de la compétitivité sectorielle, la diversification des marchés, la protection commerciale et la veille stratégique, rappelant que la stratégie Generation Green place la sécurité alimentaire au centre de ses intérêts.
En réponse à une autre question concernant la commercialisation et la distribution des produits agricoles aux niveaux local et régional, présentée par le groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), le ministre a fait savoir que les marchés de gros, les marchés hebdomadaires et les marchés de proximité, dont dépendent la commercialisation et la distribution des produits agricoles, font face à plusieurs contraintes qui entravent l’intégration entre les filières de production.
L’Exécutif a élaboré un plan de réforme des marchés, notant que la stratégie Generation Green vise à mettre en place 12 marchés de gros supplémentaires pour les légumes et les fruits dans toutes les régions du Royaume à l’horizon 2030, a indiqué le ministre.
Et d’ajouter que cinq projets de marchés de gros ont déjà été entamés dans les villes de Rabat, Berkane, Meknès, Agadir et Marrakech et que plusieurs accords ont été conclus pour la réhabilitation et la modernisation de 100 marchés hebdomadaires à l’horizon 2030.
Ladite stratégie vise, selon le ministre, à moderniser les abattoirs en vue d’atteindre l’objectif de 120 abattoirs accrédités, notant qu’à aujourd’hui seuls 14 abattoirs sont accrédités sur un total de 796 au niveau national.