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77è session de l'Assemblée générale des Nations Unies : Le Maroc solide dans ses positions

77è session de l'Assemblée générale des Nations Unies : Le Maroc solide dans ses positions

Cette session onusienne 2022 revêt un caractère très particulier pour le Maroc dans un contexte mondial en profondes mutations, avec une guerre qui dure depuis huit mois en Europe, face à la mise en place de nouveaux pôles régionaux, avec une Europe essoufflée et accusant le coup, avec une Afrique qui prend son destin en main au moment où la récession économique frappe de plein fouet les économies mondiales. D’où le thème onusien de cette 77ème session de l’ONU, décliné sous l’intitulé:  “Un tournant décisif : les solutions transformatrices à des défis interconnectés”. 
 
En effet, l’Assemblée générale de l’ONU, qui se tient du 13 au 27 septembre 2022, a été  marquée par le lancement, le 20 septembre, du débat de haut niveau avec la participation de Chefs d’Etat et de gouvernement et de plusieurs autres responsables. Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement marocain, représente le Maroc, sous les Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le chef de l’exécutif marocain est accompagné à cette session par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Aziz Akhannouch, qui a pris la parole le 20 septembre, à New York, a souligné avec fermeté la vision royale qui insiste sur l’engagement du Maroc à mettre sur pied de façon pacifique et pérenne une solution politique définitive au conflit  sur la question du Sahara marocain.

Une solution logique et rationnelle basée sur l’initiative marocaine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Royaume. Dans ce sens, le chef du gouvernement a précisé que : “Le Royaume du Maroc réitère son engagement à parvenir à un règlement politique définitif au conflit régional artificiel autour du Sahara marocain, basée sur l’initiative marocaine d’autonomie, seule et unique solution à ce différend, et ce dans le cadre de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume”. Cette solution marocaine à la fois crédible et réaliste a, depuis sa présentation en 2007, le soutien effectif du Conseil de sécurité et de plus de 90 pays. Un véritable plébiscite pour Rabat qui œuvre avec efficacité pour la stabilité de la région du Maghreb. C’est dans ce sens que le responsable marocain a tenu à insister sur le fait que “Sur le terrain, les provinces du Sud vivent au rythme d’une dynamique de développement irréversible, dans le cadre du nouveau modèle de développement lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2015”. Sans oublier de rappeler de manière limpide la nécessité de la “participation de l’Algérie, avec sérieux et bonne foi, au processus des tables-rondes, au même titre que sa responsabilité avérée dans la création et le maintien de ce différend artificiel, est une condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif à cette question”.

Le chef du gouvernement marocain a profité de son allocution pour lever le voile sur la situation humanitaire catastrophique et l’état de non-droit que vivent les populations des camps de Tindouf, avec le soutien inconditionnel de l’Algérie, en flagrante violation du droit humanitaire international, cédant ainsi son autorité sur cette partie du Sud algérien à des milices séparatistes armées qui ont, selon de nombreux rapports internationaux, des connections évidentes et confirmées avec des réseaux terroristes actifs dans toute la région du Sahel.
 
Sur un autre plan, Aziz Akhannouch a souligné devant l’Assemblée générale que le Maroc fait preuve de fermeté dans ses efforts de lutte contre les réseaux de traite des êtres humains affirmant que «ces réseaux représentent une menace grave à la souveraineté et à la stabilité des pays, ainsi qu’à la sécurité des personnes». Et d’ajouter que le Maroc poursuit «le renforcement de la dynamique de gestion globale, solidaire et humaine de la question migratoire dans le cadre de la stratégie nationale d’immigration et d’asile, lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2013». 
 
Aziz Akhannouch a également mis en exergue, devant les représentations diplomatiques au siège de l’Organisation des Nations Unies à New York, les efforts consentis par le Maroc pour assurer la sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud et faire face à l’impact négatif de la crise climatique, particulièrement en Afrique. Il a affirmé à ce propos «Que le Maroc continue d’investir dans le secteur agricole pour qu’il soit en mesure de s’adapter au changement climatique, notamment à travers le renforcement de la coopération avec l’Afrique”, ajoutant que “le continent africain dispose de près de la moitié des terres arables dans le monde qui ne sont pas encore exploitées». 
 
Sur un autre niveau, le Chef du gouvernement a précisé que le Maroc continue de consolider la stratégie «Generation Green», en parfaite adéquation avec les hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, au service de la réalisation de la sécurité alimentaira. Et de poursuivre que «Le défi climatique appelle à des solutions urgentes et le concours de toutes les parties prenantes, loin des déclarations d’intention» parce que la planète dans sa globalité est face à une catastrophe qui menace le processus de développement dans les différentes régions du monde et risque de favoriser la propagation de la famine et les déplacements des populations consacrant ainsi des crises profondes face aux phénomènes des réfugiés climatiques. 
 
En ce qui concerne les grands défis de l’éducation, cheval de bataille du Maroc, Aziz Akhannouch a souligné que «Grâce aux Hautes orientations royales, le Maroc a réalisé un grand progrès dans le processus de réforme et d’amélioration du système éducatif dans la perspective d’opérer une véritable renaissance éducative, en droite ligne des ambitions de l’agenda de l’ONU 2030 pour le développement durable et des objectifs stratégiques du nouveau modèle de développement». Dans ce sens, il faut rappeler ici que le Maroc a mis en œuvre, de manière efficiente, une feuille de route de la réforme du système éducatif 2022-2026, «sur la base de larges consultations nationales et conformément à une méthodologie participative favorisant la contribution de toutes les parties concernées par la transformation de l’éducation, notamment les enseignants, les élèves et leurs familles». Une vision résolument tournée vers l’avenir avec trois axes principaux : permettre à l’étudiant de se doter des compétences de base, améliorer le rendement de l’enseignant et ses capacités à assurer la transformation de l’éducation et hisser le niveau de l’école par la création d’institutions éducatives modernes et ouvertes.
 
En conclusion, il convient de souligner les priorités du Maroc face au développement escompté dans tous les domaines tout en marquant les points clefs des relations internationales du Maroc qui met la question de son intégrité territoriale au-dessus de toutes les causes nationales dans un Maroc qui est aujourd’hui un chantier ouvert à de profondes réformes et de grandes réalisations.

 

 
Abdelhak NAJIB 
Écrivain-journaliste 

 

 

 

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