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Maroc - France : Le temps des Etats vassaux est révolu

Maroc - France : Le temps des Etats vassaux est révolu

De l’affaire Pegasus au soi-disant «Moroccogate», en passant par les élucubrations du Parlement européen et l’affaire Rachid M’Barki, le Maroc est la cible, depuis plusieurs semaines, d’une cabale sans précédent.

Le Royaume dérange-t-il à ce point ? Pourquoi fait-il l’objet d’autant d’attaques ? Pourquoi tout ce qui se rapporte au Maroc, fut-il insignifiant ou juste infondé, suscite-t-il autant de critiques acerbes et de réactions disproportionnées de la part non seulement de ses ennemis, mais aussi de ceux qui prétendent être ses amis ?

Les manœuvres malsaines des ennemis du Royaume ne nous étonnent pas. L’on s’y attend. Cela ne nous émeut guère. Par contre, ce qui peut nous surprendre, ce sont les coups bas de ceux qui fanfaronnent partout qu’ils sont nos amis, nos alliés, nos partenaires, mettant en avant la sécularité de nos relations. Ceux-là, nous devons nous en méfier. 

Disons-le sans détour : la France a actuellement une posture trouble et ambiguë vis-à-vis du Maroc. Elle joue un faux jeu, usant du dossier du Sahara marocain pour préserver ses intérêts économiques avec l’Algérie. Or, la souveraineté du territoire national ne saurait être posée sur la vulgaire balance des compromis entre Paris et Alger. Le Maroc ne l’acceptera jamais. Et c’est parce qu’il ne l’accepte pas qu’il a demandé à ses «amis» de clarifier leur position concernant le Sahara marocain. Il en a le droit. Car cela procède de la reconnaissance d’une vérité historique.  

Mais cette exigence du Royaume dérange de plus en plus. Ce Maroc qui assoit son leadership dans la région dérange. Ce Maroc qui se modernise, partenaire multidimensionnel de l’Occident et interlocuteur privilégié à l’égard du Moyen-Orient, dérange. Ce Maroc qui a érigé le développement de la coopération sud-sud en priorité dérange; une démarche qu’il poursuivra pourtant, comme l’a souligné vendredi dernier le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, lors de la 42ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba.

«Fort de son engagement volontaire et volontariste pour son continent d’appartenance, le Maroc continuera, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI (…) d’œuvrer pour le raffermissement d’une politique de coopération agissante et solidaire avec les pays africains frères», a-t-il affirmé.

Mais ce qui dérange surtout, et particulièrement la France, c’est ce Maroc qui s’affranchit de ses partenariats économiques traditionnels en s’ouvrant sur de nouveaux marchés. Et cela résume, tant s’en faut, la perte d’influence de plus en plus marquante de la France dans le Maghreb, mais aussi en Afrique de l’Ouest où le Franc CFA, très contesté actuellement, est perçu comme l’un des derniers vestiges du colonialisme. Une perte d’influence d’autant plus remarquable que plusieurs pays, jadis pré-carré de la France, sont désormais devenus le terrain de jeu des Chinois et des Russes. Deux exemples édifiants : la force Barkhane au Mali, boutée dehors; et fin janvier, le Burkina Faso demandait le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d'un mois. 

 

Le Maroc dans toutes les sauces

La France nourrit-elle alors des ressentiments à l’égard de ce Maroc qui se modernise, s’émancipe, multiplie et diversifie ses partenaires, et qui lui demande de sortir de l’ambiguïté en ce qui concerne le Sahara marocain ? A l’évidence oui, car elle ne semble guère apprécier la nouvelle dimension qu’a prise le Royaume et son rayonnement à l’international. Au point qu’aujourd’hui, dans une savante mise en scène hollywoodienne, le Maroc est mélangé dans toutes les sauces par les médias français. Espionnage, corruption, lobbying…, il est cité dans tout, au travers de scénarios complètement rocambolesques. 
Mais qu’importe si on lui savonne la route : le chien aboie, la caravane passe. Toute cette cabale ne saurait freiner le Royaume dans sa dynamique. Sous la conduite éclairée de son Souverain, le Maroc trace son chemin, main dans la main avec ses partenaires. Des partenaires avec lesquels il traite d’égal à égal, dans une logique win-win, loin de toute condescendance. Le temps des Etats vassaux est définitivement révolu. Depuis longtemps. Il semble utile, de temps à autre, de le rappeler aux nostalgiques de leur passé colonialiste dont la mémoire s’érode avec le temps.

F. Ouriaghli

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