Le ministre délégué chargé de la Réforme de l'administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a tenu, vendredi à Rabat, des consultations avec le recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, sur les moyens d’accompagnement de l'institut pour intégrer la langue amazighe dans les chantiers de la réforme de l'administration.
Les deux parties ont discuté des possibilités de la coopération commune entre le ministère et l'IRCAM pour la mise en œuvre du Plan national de la réforme de l'administration publique, notamment en ce qui concerne le rôle de la langue amazighe dans l'amélioration des relations entre l'administration et les citoyens, a indiqué le ministère dans un communiqué.
La réunion, à laquelle ont participé des responsables du ministère et de l'institut, a été consacrée à l'examen du Plan national de la réforme de l’administration 2018-2021 et du contenu de ses projets, en particulier la charte des services publics, le programme pour l'amélioration de l'accueil et le plan de la communication du ministère, a précisé le ministère.
La méthodologie de traduction en langue amazighe de certains textes fondamentaux du système législatif et juridique qui encadrent l'activité administrative de la fonction publique, ainsi que les moyens d’accompagnement de l’IRCAM pour l'intégration de la langue amazighe dans les chantiers de la réforme de l’administration, à travers la promotion de l'utilisation de cette langue dans les supports de communication, en particulier les sites web du ministère et les supports d'information pour faire connaître ces chantiers de réforme ont été également étudiés lors de cette réunion.
Le ministre s'est engagé à adopter le dictionnaire amazigh "vocabulaire de l’administration", préparé par le Centre de l’aménagement linguistique de l'institut, ainsi qu'à programmer des sessions de formation pour renforcer les capacités du personnel du ministère en langue amazighe, d'après le communiqué.
A l’issue de cette réunion, les deux parties ont convenu d'inclure les différents domaines de coopération commune, examinés dans un accord-cadre qui sera préparé et signé prochainement, et ceci dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles, en particulier l’article 5 qui dispose que l'amazighe constitue une langue officielle de l'Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception, et que les modalités de son intégration dans les domaines prioritaires de la vie publique doivent être déterminées.