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Crise sociale: Akhannouch rassure

Crise sociale: Akhannouch rassure

Cette réunion était très attendue par tous les Marocains, surtout par la classe ouvrière, qui a payé et qui paie encore un lourd tribut à la crise économique et sociale accentuée par la pandémie qui a frappé de plein fouet les ménages marocains les plus précaires et les plus défavorisés, entre perte de l’emploi, chômage forcé et manque de ressources face à la cherté de la vie et à l’augmentation des prix qui ont plongé les foyers dans l’instabilité voire le désespoir.
 
C’est dans ce contexte que survient cette réunion du 28 ramadan entre le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les centrales syndicales les plus représentatives. Une rencontre qui a donné corps à la signature, le 30 avril 2022, à Rabat, du procès-verbal d’un accord social et d’une charte nationale du dialogue social, lors de la réunion de la Haute commission du dialogue social présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
 
Un accord social dont les recommandations principales ont été établies après de nombreuses réunions et discussions entre les syndicats et les commissions idoines mises en place par le gouvernement, comprenant le secteur public et le secteur privé, avec des feuilles de route claires et précises sur des questions bien définies.
 
Il faut d’abord signaler ce point important qui consiste en l’augmentation du salaire minimum dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services à hauteur de 10% durant deux ans, tout en unifiant le plafond salarial minimum dans les secteurs précités ainsi que les métiers libres et le secteur agricole. Tout en actant l’augmentation du salaire minimum autorisé par la loi à 3.500 DH net. Sans oublier la suppression de l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux instances des adjoints techniques et adjoints administratifs et l’augmentation de la part de la promotion dans le grade de 33% à 36%. 
 
Ceci pour le public, en ce qui concerne le secteur privé, les principales mesures à souligner sont d’abord la hausse de 10% du SMIG, en deux temps, à hauteur de 5% en septembre 2022 et de 5% en septembre 2023, la révision de la condition du nombre de jour pour bénéficier de la pension de retraite de 3.240 jours d’affiliation à 1.320 jours. Tout en précisant qu’il faut permettre aux assurés ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite, avec moins de 1.320 jours d’affiliation, de récupérer leurs cotisations et celle de leur employeur. Avec une prise en charge par l’Etat du coût financier engendré par la correction des salaires de référence pour le calcul de la pension des futurs retraités dont les revenus ont été impactés par la pandémie. Sans oublier également la hausse des allocations familiales pour les quatrième, cinquième et sixième enfants dans les secteurs privé et public. Dans ce sens, l’État promet de proposer une offre, dont il assumera les coûts, contribuant à réduire le coût salarial des travailleurs domestiques pour leurs employeurs.
 
Dans ce même esprit, cette réunion a donné corps à une mesure clef qui a fait l’objet de nombreuses revendications. Il s’agit de l’alignement du SMAG agricole sur le SMIG, de manière progressive, avec une hausse de 10% dès septembre 2022. Enfin, l’offre gouvernementale prévoit également un calendrier de réformes.  
 
Ce qu’il faut préciser ici, c’est que cette feuille de route, avec tous les acquis qu’elle apporte, s’ajoute aux accords qui ont été conclus dans le cadre du dialogue social au niveau des secteurs de la santé et de l’éducation nationale. Ces mesures qui doivent apporter des acquis importants au profit des travailleurs de ces secteurs, en prenant en compte les aléas de la reprise économique qui a pâti des dégâts collatéraux de la pandémie, l’impact des conditions climatiques extrêmes et les fluctuations des prix des matières premières et des carburants sur les marchés internationaux. Ce qui a eu un impact négatif frontal sur les matières de base, surtout le blé, le sucre, le gaz butane et le prix de l’électricité, pour assurer la stabilité des prix et maintenir le pouvoir d’achat de tous les citoyens.

 

Abdelhak Najib

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