Réussir le dialogue social, c’est l’un des défis majeurs que devra relever l’Exécutif en 2019. Pour l’instant, entre lui et les partenaires sociaux, il y a comme de la friture sur la ligne.
Pour dire que le dialogue social est quasiment au point mort, même s’il y a de la volonté, de part et d’autre, de poursuivre les négociations.
Il le faudra d’ailleurs, conformément aux injonctions royales.
Rappelons-le, le Souverain l’avait clairement dit dans son discours prononcé à l’occasion de la Fête du Trône : «Je le dis au gouvernement : le dialogue social est un devoir et une nécessité; il convient de l’instaurer et de le maintenir dans la durée et sans aucune interruption.
Et je lui dis également qu’il doit rencontrer régulièrement les syndicats et communiquer constamment avec eux, indépendamment de l’issue éventuelle de ce dialogue».
Fini donc le temps où, faute d’entente, chacune des parties boudait dans son coin et s’étripait par médias interposés, refusant tout dialogue.
Aujourd’hui, tout sera débattu autour d’une table, même si les vues ne convergent pas.
D’ailleurs, Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle, l’a assuré lundi devant les parlementaires : le gouvernement est engagé à poursuivre le dialogue social dans son intégralité et dans toutes ses dimensions.
Sauf qu’il ne s’agit pas seulement de discuter, mais également de s’écouter afin de ne pas réduire le dialogue social à une simple clause de style.
L’enjeu pour le gouvernement sera donc de trouver des compromis sans compromettre ses plans, notamment veiller à un certain équilibre budgétaire.
Ce qui ne sera pas une sinécure, si l’on tient notamment compte des exigences des syndicats en termes d’amélioration des revenus.
A ce jour, neuf points à l’ordre du jour du dialogue social concernent justement l'amélioration des revenus. Peu sûr que l’Exécutif réponde favorablement à ces 9 points.
Les syndicats resteront-ils alors inflexibles ?■
D. W.