Depuis les sanctions prononcées par le Roi, élus, responsables administratifs, responsables d’établissements publics… ont tous emprunté... la rue de la trouille. Pris d'une sorte de réflexe de survie (sic!), tout le monde se met au boulot. Les ministres multiplient à ce titre les visites sur le terrain afin de voir l’état d’avancement des projets lancés à travers les différentes région du Royaume.
Et pour cause, les décisions prises par le Roi s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle politique qui ne se limite pas uniquement à la région d’Al Hoceima. Et ce, en application du principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes. En clair, tous les projets lancés dans le Royaume requerront désormais la même attention.
D’ailleurs, le Souverain a donné ses instructions au ministre de l’Intérieur en vue de mener les investigations nécessaires au niveau national au sujet des responsables relevant du ministère de l’Intérieur à l’Administration territoriale, tous grades confondus. De même, la Cour des comptes s’attellera à l’examen et l’évaluation de l’action des conseils régionaux d’investissement.
Constat : depuis que le Roi a tapé sur la table, les responsables sont sortis de leur inertie. D’ailleurs, d’après la Cour des comptes, une nouvelle dynamique a été enregistrée au niveau de la mobilisation des différents intervenants, de même qu’un progrès notable a été réalisé au niveau de la mise en œuvre des projets relatifs au programme Al Hoceima Manarat Al Moutawassit.
Il fallait donc en arriver là. Dommage. Il semble donc utile de méditer sur cette assertion de l’écrivaine française Isabelle Hausser : «Les plus grands dons, jamais, ne compensent un travail insuffisant».■
D. W.