Nous aimerions bien voir la tête de Abdelkader Messahel en ce moment. Lui qui a tenu des propos affabulatoires à l’égard du Maroc, et «d’un niveau d’irresponsabilité sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales», comme l’a si bien dit d’ailleurs le ministère marocain des Affaires étrangères, a certainement l’impression d’avoir ingurgité un jus de chaussette.
Point besoin en effet de montrer au chef de la diplomatie algérienne que le Maroc est résolument engagé sur la voie du développement et de la modernité. Le Doing Business 2018, publié aujourd’hui par la Banque Mondiale, s’en est éloquemment chargé. Le Maroc, classé à la 69ème place mondiale, domine d’une belle tête les pays de l’Afrique du Nord. Seule la Tunisie, au 88ème rang, essaie de s’accrocher.
Mais où est donc l’Algérie et ses pétrodollars ? Elle a fait pire que dans le classement de 2017 où elle s’était incrustée à la 156ème place. Elle occupe actuellement… le 166ème rang mondial, dégringolant de 10 places, soit à peine à 24 places du dernier du classement. Petit calcul : il faudra que nos voisins grappillent 97 places pour être à la hauteur du Maroc.
Moralité : le Maroc n’a pas de pétrole, mais juste un capital humain qui est le socle sur lequel il s’appuie pour jouer un rôle majeur sur la scène économique continentale et mondiale.
Alors, au lieu de distiller des propos fallacieux, Messahel devrait plutôt inciter ses concitoyens à copier sur le Maroc. Et qu’il se rassure, nous ne dirons à personne que nos voisins sont des copieurs. Motus et bouche cousue. Promis.■
D. W.